Ma drôle de semaine !
Semaine
du 8 mai 2000
Allons bon ! Voilà que Christian Philip refuse de se
mesurer avec Michel Mercier pour le choix du candidat à la Mairie,
et ainsi d'être élu par ses pairs, sous le fallacieux prétexte que les
élections seraient plus ou moins arrangées, que certains électeurs
seraient du genre virtuel et que la loyauté de ses amis serait sujette à
caution.
Ainsi donc, le système CDS, dénoncé et vilipendé jadis par Noir,
Chabert, mais aussi par Soulier, Collomb (Gérard) et
quelques autres, ne serait pas exempt de soupçons. Pire ! Ce système,
que l'on croyait mort après la disparition de Béraudier puis de Collomb
(Francisque), fonctionnerait encore ! Comment le croire, alors que Michel
Mercier affirmait avoir fait le ménage ; alors que Christian
Philip joue désormais un rôle de premier plan au sein de Force Démocrate,
la fille aînée du vieux CDS. J'espère que viendra très vite un démenti
qui calmera mon émoi. Moi qui ne supporte pas que l'on suspecte de
vilenie des élus dont chacun connaît l'intégrité et le sens moral.
En sortant du ciné ("Une
affaire de goût"... Bien moyen. Ça rappelle "Une
étrange affaire" avec Piccoli et Lanvin), j'ai
croisé un adjoint de la Mairie. Notre "trissotin" aux cheveux
frisottés et néanmoins gominés devisa comme à son habitude, avec désinvolture,
de choses et d'autres, d'abord de la pluie et du beau temps, puis de
l'exil de nos "cultureux" lyonnais qui se font la malle
allez savoir pourquoi - les uns après les autres. Les bons comme les
mauvais.
Il se dit ravi de voir partir ceux qu'il considère comme des
intermittents du spectacle.
"Il est bon que Lyon bouge... Il faut du changement, du neuf dans
cette ville...".
"Comptez-vous vous représenter aux prochaines municipales ?"
lui demandais-je, perfide. "Bien
sûr !" répond-il, sans rire.
Sans doute pense-t-il qu'on peut faire du neuf avec du vieux.
Affaire de goût.
Histoire de faire dans le people, j'ai fait un saut à Saint-Tropez
envahi par les Lyonnais. Deux petites nouvelles font fureur dans le
landernau tropézien : Hélène dont "La
Madrague", le restaurant
branché sis au-dessous du V.I.P., draine tout le gratin tropézien
(plus connu pour ses tartes). Me pardonnera-t-elle si je lui avoue ma préférence
pour son minuscule restaurant de la rue Fernand Rey où elle accomplit des
merveilles ; Chris Morel, elle, fait dans l'italien et accueille
dans son restaurant, chaque week-end, les nombreux amis de son mari qui,
bien que plutôt bonne pâte, n'a pas du tout apprécié le nettoyage de
printemps réalisé chez lui par des cambrioleurs pour le moins indélicats.
En plus de nos deux ambassadrices, je vous signale la présence à
Saint-Tropez d'un nouveau venu qui devrait attirer tous les gastronomes du
coin, s'il y en a. Il s'agit du nouveau chef du "Palmyre",
un chef remarquable à plusieurs égards. D'abord, il s'agit d'un
fantastique cuisinier (je vous recommande sa tarte fine aux sardines et
son parmentier de homard). Ensuite, Sébastien Arfeuillère (c'est
lui) est le frère du célèbre Jean-Olivier, du même nom, qui
dirige Lyon Capitale.
On a le droit de préférer la cuisine du premier aux analyses politiques
de l'hebdo du second en matière de cuisine électorale. Encore une
affaire du goût !
J'ai parcouru également le numéro spécial du "Clairon"
d'Agostino, vendu en kiosque sous le titre de "Charlie hebdo Lyon". Comme le proclamait un film précédent,
respectons autant que faire se peut "le goût des autres".
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