Ma
drôle de semaine
Semaine du 29 mai 2000
Croisé
au Key Biscane, un resto branché sis rue Waldeck Rousseau,
l'état-major de Lyon People au grand complet. Ils sont trois,
contrairement à ce que disent les dossiers de presse, et si l'un d'entre
eux voulait bien faire un régime plutôt que d'en parler, ils feraient
irrésistiblement penser aux 2 be 3.
Nos
trois lascars avaient, semble-t-il, mis la main sur un capital-risqueur
plus tout jeune et se mettaient en quatre pour le séduire.
J'étais trop loin pour voir si
l'affaire a été conclue.
Dans le cas
contraire, s'ils ne réussissent pas dans la chasse au Net, les trois
fondateurs de Lyon People feraient un excellent "boys-band" et
pourraient se reconvertir dans la chansonnette.
Entraperçu
sortant de l'Hôtel de Ville avec son sac de sport, un Christian Philip
- apparemment un peu tristouille - en route pour son footing en vue du
marathon de New York où il compte faire bonne figure.
André
Soulier, lorsqu'il était Premier Adjoint, avait participé également
à cette prestigieuse épreuve dans l'espoir de faire parler de lui et de
conquérir l'Amérique avant la Mairie. On a pu constater que cette stratégie
n'était pas la meilleure pour séduire les Lyonnais.
Entraperçu
également non loin de la mairie, du restaurant des Muses au-dessus de
l'Opéra - c'est un formidable lieu d'observation, maintenant que les
beaux jours sont revenus - entraperçu, disais-je, E.T. (Eric Thouvenel,
le très discuté Directeur de Cabinet de Raymond Barre, en conciliabule
avec Alain Chaboud, l'ex-éditeur patenté de l'ex-CDS qui avait eu
la chance et le talent de gagner de nombreux clients dans l'immobilier et
de se constituer un impressionnant patrimoine de panneaux d'affichage
(revendu très cher depuis). Voilà qui va faire s'agiter les mauvaises
langues qui trouvaient que Michel Mercier aurait dû depuis longtemps
prendre ses distances avec celui qui fut l'une des figures de proue de l'époque
Collomb - Béraudier - Fenech.
Imperturbable,
le Président du Conseil Général lui est fidèle, contre vents et marées.
La peur du large, sans doute ? Dommage car Michel Mercier risque
ainsi de perdre les élections dans les grandes largeurs.
Lu
dans Lyon Capitale, l'interview complaisante, à défaut d'être
plaisante, de Denis Trouxe, dit le "Mâle-Aimé". Notre
Adjoint à la Culture devient un expert de la langue de bois, et nos confrères
de l'encaustique.
Est-ce
suffisant pour rendre le discours brillant ? Sera-ce suffisant pour
figurer sur la liste Chabert, si celui-ci y va toujours ? Serait-ce
suffisant pour conserver le poste d'Adjoint à la Culture ? Rien n'est
moins sûr.
Surfé
sur "Feld" ou "World Marechal",
je ne me souviens plus très bien, bref l'ex "Marechal on
line" , le site de vins et spiritueux dont on nous saoule dans le
landerneau de la "net-set" lyonnaise, sous prétexte qu'il vient
de changer de nom.
Très
beau site, super sexy, super bourré (si j'ose dire), super complexe,
c'est presque aussi bien que le Larousse des vins. Ça devrait faire un
carton chez les lecteurs de Gault et Millau, Saveurs
et autres Cuisine et Vins de France comme sur les étudiants
de première année en nologie. C'est
beaucoup moins intéressant si vous vous connectez pour acheter du vin ;
ce qui est normalement la vocation d'un site marchand.
Exemple,
au hasard ; vous choisissez dans la liste des régions qui vous sont
proposées et vous cliquez : Bourgognes. Blanc ou rouge ? vous propose le
site. Allons-y pour blanc, décide votre souris. Une liste d'appellations
s'affiche. Vous vous baladez. Vous hésitez. Vous vous décidez.
Si,
comme moi, vous êtes amateur de Meursault, vous resterez sur votre soif
puisqu'on ne vous proposera qu'une seule référence : les Corbins 1997,
Bibouzet-Prieur à 18,04 euros, pour être précis. Ça ne s'invente pas.
C'est peu... et c'est beaucoup. Car ça fait quand même plus de 700 F la
caisse de six.
Le
patron du site, si j'en crois les dossiers de presse dont on nous abreuve,
se prénomme Yvan. Y vend quoi ? pensera-t-on immédiatement. Si c'est du
vin ou de l'épicerie fine, on aura meilleur compte d'aller chez Carrefour
ou Leclerc. Même sans attendre la Foire aux Vins. Y'a plus de choix,
c'est moins cher et ça va plus vite !
Vous
pouvez vous connecter aussi sur "Château on line" (14
propositions de Meursault, de 40 à 400 F la bouteille) qui mérite
incontestablement plus d'étoiles que notre "marechal"
lyonnais qui, espérons-le pour ses capital-risqueurs, réussira malgré
tout à joindre les deux "boo".
page
suivante
|