Ma
drôle de semaine
Semaine
du 12 juin 2000
Même
si son cas ne semble pas intéresser grand monde, comment ne pas évoquer
cette semaine encore notre bon Président du Conseil Général. Si Michel
Mercier a raté sa communication de départ en ne montrant pas immédiatement
qu'il avait à la fois la stature et l'ambition de devenir maire de Lyon,
il met les bouchées doubles et s'apprête à inonder l'ensemble des boîtes
aux lettres de Lyon d'un prospectus qui, paraît-il, vaut son pesant de
cacahuètes. Plutôt que de continuer à faire n'importe quoi, ses stratèges
aux petits pieds devraient brûler des cierges à Fourvière pour que les
juges continuent à s'intéresser à Chabert, et surtout que Collomb,
à cours sur Lyon de secondes lignes efficaces, continue d'embaucher des
technocrates issus des cabinets ministériels de Jospin (leurs discours
parisianistes - totalement déconnectés de la réalité comme de la
sensibilité locale - risquent de faire des ravages à gauche).
Si
vous aviez vu l'autre jour sur TLM le bien nommé Muet,
futur Adjoint aux Finances, vous penseriez comme moi que Collomb a intérêt
à le faire taire.
Il
semble que Mercier ne pourra pas compter sur Xavier Elie, patron du
Progrès et accessoirement élu. La rumeur, qui court déjà
depuis longtemps, se confirme de jour en jour. Elie quittera dès la rentrée
Le Progrès et c'est bien son ennemi intime, Huertas,
qui le remplacera. On va passer du Florentin au Basque et du fleuret
moucheté au sabre au clair.
Du
sang neuf pour le journal officiel de Lyon qui, reconnaissons-le, en a un
besoin urgent.
Rencontré
l'architecte Albert Constantin qui est en train de mettre la dernière
main à la Halle Tony Garnier qui ouvrira ses portes le 26 juin, à
l'occasion de la Biennale d'Art Contemporain. Albert parle de travaux avec
l'humour et l'enthousiasme qui font son charme. A l'entendre, il ne faudra
pas visiter la Halle en surface mais ses sous-sols où sont installées
des "machines infernales" capables de transformer la
configuration de la Halle. D'ailleurs, c'est ce que Raymond Barre a
fait lorsqu'il est venu, seul, voir le chantier.
Pourquoi
ne pas organiser des visites guidées des entrailles de la Halle ? Ça
risque d'être plus spectaculaire qu'un show de Francis Cabrel.
En
surfant sur Lyon People, j'ai découvert que
l'interrogatoire du KGB de Denis de Montgolier s'était transformé
en interview complaisante.
Il
semble que le beau Denis, tenu par les engagements pris lors de son
licenciement de TLM (un licenciement qui, contrairement à ce qu'il
laisse dire par des journaux qui ont un compte à régler avec TLM, n'a
pas entraîné beaucoup de protestations chez les journalistes de la télé
locale), ait eu peur d'en dire trop. Ça peut se comprendre, mais pourquoi
alors accepter le rendez-vous de Lyon People ?
Parmi
ses faits de guerre, il aime rappeler l'épique confrontation Fraysse
- Chabroux. Il oublie de dire que si Chabroux a pété les plombs,
c'est parce que Montgolfier roulait ouvertement pour Marc Fraysse,
alors au fait de sa petite gloire. Il oublie également un autre fait de
guerre qui avait provoqué quelques questions. Pour traiter de l'affaire
Plantin, l'universitaire d'extrême droite, notre Forest Gump avait
sollicité la collaboration de Bruno Gollnish. On ne pouvait sans
doute trouver meilleur expert.
Ajouterais-je
que si, en effet, Justin Calixte, que je connais bien, l'avait
affublé du surnom de Forest Gump, jamais au grand jamais, il n'aurait
utilisé l'image triviale du "balai-pal". Ce lapsus sans
fondement est assez troublant car, par ailleurs, Denis revient avec
obstination sur l'image du suppositoire qui expliquerait son comportement
lors de ses dernières prestations sur TLM.
Reçu
l'invitation de Lyon Capitale à venir entendre la
pharmacienne Roselyne Bachelot, reconvertie dans la politique, pour
nous parler du PACS et de la parité. Sujets follement people, ma chère.
Je
n'irai évidemment pas car je ne supporte pas cette dame, trop voyante à
mon goût.
Elle
s'est bâtie de toutes pièces auprès des médias, une réputation de
représentante du penser correct. A mi-chemin entre Michel Noir
et Marielle Goitchel, elle surfe sur les concepts à la mode,
jouant les éléphantes roses dans les magasins de porcelaine, utilisant
les tailleurs aux couleurs vives, histoire de ne pas échapper au regard
froid des caméras de TV lorsqu'elles balaient les bancs de l'Assemblée
Nationale ou les plateaux télé, lors de ces fameux débats
contradictoires qu ne mènent jamais à rien.
Pas
plus que je n'aimais l'utilisation abusive de Le Pen par Michel
Noir pour se fabriquer une belle image, je ne supporte les illades
outrancières de la Députée du Maine et Loire qui, pour récupérer la
sympathie de médias, n'hésite jamais à en mettre une louche de trop.
Tout
ça, on peut le craindre, n'est pas fait pour réconcilier le citoyen de
base avec la politique.
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