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19 novembre 2001


Beaujolais Nouveau : fontaine de cash !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De notre correspondante Anne-Charlotte Anav

 

Partie intégrante des réjouissances hivernales, le troisième jeudi de novembre est devenu le rendez-vous festif immanquable pour les  amateurs de Beaujolais Nouveau. Né en 1951, le phénomène célèbre, en cette année 2001, son premier demi-siècle d'existence. Poids historique, économique et réglementaire, c'est une véritable Saga.

 

Vieux comme le monde, le Beaujolais nouveau est aussi surnommé « la plus belle opération commerciale de l'après-guerre ». Gouleyant, fruité et pétulant de jeunesse, oui...mais aussi un vin traditionnel, accompagnant depuis les Hébreux, la fin des vendanges et le soutirage des premiers vins à boire. 

 

D'envergure planétaire, exporté dans le monde entier, le temps où les quelques milliers d'hectolitres produits par le vignobles faisaient le bonheur des habitués de bouchons lyonnais, semble bien loin de nous. La récolte totale moyenne annuelle atteint désormais 1 350 000 hectolitres, soit une production de 190 millions de bouteilles (faites le calcul...). 

 

Bénéficiant d'une notoriété égale au champagne et au bordeaux, le beaujolais a conquis tous les marchés nationaux puis internationaux pour s'attaquer aujourd'hui aux pays asiatiques (nems accompa-gnés de beaujolais : exquis).

 

Principaux adeptes du breuvage, les Allemands, les Etats-Unis, les Pays Bas et la Suisse sont classés parmi les premiers pays importateurs. Parlons peu, parlons bien : ça rapporte combien ? Chiffre d'affaire à la production : 2 milliards de francs (ça fait beaucoup d'Euros... !).

 

Comment ça marche ? ... Explications : 1951, date marquante pour la viticulture française. Dans une note des Contributions Indirectes datée du 13 novembre 1951, les autorités administratives réglementent pour la première fois en France, la possibilité de commercialiser certains vins d'Appellation Origine Contrôlée avant la date de déblocage général des vins au 15 décembre. Premier visé : le Beaujolais. 

 

Dès lors, la productions de Beaujolais augmente et le déblocage prévu pour le troisième jeudi de novembre se fait de plus en plus attendre par les consommateurs. D'autre part, producteurs et organisateurs décident de réglementer très précisément la dégustation de ce vin. Très vite cette phrase en guise de slogan publicitaire:« Le même jour, à la même heure, dans le monde entier, les Beaujolais Nouveaux » (c'est sans compter les décalages horaires !!).

 

Aujourd'hui exporté dans plus de 150 pays, l'enjeu consiste désormais et pour les années à venir à se concentrer sur l'amélioration de la qualité d'un vin plus célèbre pour son aspect festif que pour la couleur de sa robe. Pour ce, contrôles et  sévérité accrue seront inscrits au sein d'un réel « plan de travail qualitatif »... à voir !
 


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A suivre, Damien Gateau : " Dans les milieux bourgeois, il est bon ton de critiquer le Beaujolais"...

 

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