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/ LES GENS

2 avril 2002

 

Gérard Lanvin tire à boulet rouge !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



De notre correspondant Julien
 

De passage à Lyon pour la promo du long métrage « Le Boulet », Gérard Lanvin règle ses comptes avec le cinéma français. La télé n'est pas épargnée non plus par l'acteur toujours très sollicité. Gérard rime avec star et en joue la carte. Quand il reçoit un scénario, il apporte ses modifications. Celui qui refuse de jouer le jeu de l'acteur se voit éconduit...


Gérard Lanvin est né à Boulogne Billancourt en 1949. Il abandonne l'école à 17 ans pour une multitudes de petits boulots. Il devient le factotum du Splendid et prend le contrôle technique du lieu. Sa personnalité marquée l'amène sur les planches et confirme son ton viril et peu arrangeant. Coluche le remarque et le prend sous son aile. La célébrité arrive avec Extérieur nuit de Bral et Une semaine de vacances de Bertrand Tavernier

 

Il entre dans la cour des grands acteurs des années 80. Son physique l'amène principalement sur des polars et films d'action. Contrairement à beaucoup d'acteurs, il préfère tourner régulièrement mais peu. « Marche à l'ombre » marque définitivement sa carrière d'homme brut et indépendant. Quinze ans plus tard, « Le goût des autres » d'Agné Jaoui montre cependant un Lanvin fragile et réfléchi.

 

Côté cœur, il s'occupe beaucoup de sa femme Jennifer et de ses enfants installés à La Baule. Côté éducation, notre costaud demeure attentif et a des idées bien arrêtées sur la société du tout média. Ainsi, il se dit farouchement opposé à la Real TV (Loft, Popstars et Académie douteuse). Selon lui, les valeurs de la vie ne se réduisent pas à « montrer son cul à la télé pour ramasser 600 plaques ». Il souhaite même un grand débat sur la télévision. Le ton est donné, n'en déplaise à Arthur très critiqué. Quand le comédien joue les pères fouettards, il n'y va pas de main morte !

 

Pour le monde du show-biz, il a également quelques douceurs dans sa besace. Les Césars et autres récompenses d'acteurs ne sont que « l'auto-congratulation » d'une profession qui ne connaît pas le danger. Voire une autosatisfaction du pouvoir de cette élite.

 

Ceci explique que Gérard Lanvin n'a jamais reçu de prix. Il préfère les refuser comme ce fut le cas pour deux Césars. Sa rage contre les dérives du cinéma remonte à sa jeunesse. A cette époque, le 7ème art était en danger car monopolisé par « des gens qui se la jouaient et se la pétaient ». Les salles de 40 places n'offraient aucun spectacle populaire et les films étaient d'une « tristesse affolante ».

 

Côté ciné, la star souhaite rester dans le popu qui connaît une forte croissance depuis cinq ans. Il aime le popu modéré, exit donc le détestable « Astérix » et « Taxi ». Bienvenue à « La vérité si je mens ! ». Gérard aime voir le peuple rire au cinéma.

 

Notre hercule choisit Benoit Poelvoorde pour « Le boulet » en voulant absolument éviter un Timsit. Ce film nécessita un mois de travail pour apporter les modifications exigées par l'acteur. Il se qualifie même de décisionnaire dans le film. Continuant ses pensées lors de la promo lyonnaise, il débute la promotion de son autre film « 3 –0 ». Il ne faudra qu'une minute à la production pour stopper l'interview pour des raisons officielles de planning.

 

Les promos de la concurrence ne sont jamais bien vues. Notre rebelle ne trouva mot à redire et suivit les indications de la production, comme dans un certain loft !
 


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A suivre, Quand Requien montre les dents...

 

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