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/ LES INTERROGATOIRES à KGB 


 

 

A 22 ans, vous épousez Jacqueline, la jouvencelle de la maison « une gentille fille mais rien dans la tête ! » expliquent vos proches.

Ça j'en sais rien je ne me rappelle plus !

 

Vous étiez vraiment amoureux ou vous aviez juste envie de reprendre la maison ? Car à l'époque la Mère Guy c'était le restaurant lyonnais par excellence.  Vous aviez déjà des vues sur l'entreprise ?

Pas du tout ! Non, j'ai du caractère et à l'époque le père Roucou m'a dit : « on va faire comme ceci et comme cela » sur le fonctionnement de la cuisine. A l'époque je sortais de chez Lenôtre et j'estimais que je savais travailler et que je connaissais la pâtisserie et j'ai dit : « Il y a des choses à améliorer ». Tout ce que je mettais en place, il faisait le contraire derrière. Et il me dit : « Jean-Paul vous allez reprendre la mère Guy » et je lui ai répondu : « Jamais je ne reprendrai la mère Guy ! Je ferai tout sauf restaurateur ».

 

Par opposition pour votre beau-père ?

Totale oui ! Il m'avait à l'époque : « Vous savez, vous aurez besoin de moi ». Je lui ai répondu : « Aujourd'hui, je vais peut-être avoir besoin de vous mais demain c'est vous qui aurez besoin de moi ». (Protestation générale)

 

Vos beaux-parents ont depuis mis la clé sous la porte. Que s'est-il passé ? Vous avez vécu la chute ?

Pas du tout, ça fait longtemps que j'étais parti, nous avions divorcé.

 

En quelle année ça a fermé ?

Il y a 18 ans, en 1990. M. Roucou était un homme qui avait du talent, mais il n'a pas su s'entourer de jeunes, et leur faire confiance. Il estimait qu'à 72 ans il était encore capable de tout faire et de tout créer et c'était faux. Donc les jeunes se sont retirés et lui s'est retrouvé tout seul dans un établissement de qualité mais il n'a pas su le faire évoluer et le faire avancer. Un journal ça bouge, une entreprise ça bouge, la cuisine ça évolue, le personnel ça change... il y a 10 ans on faisait 70 heures par semaine et aujourd'hui c'est 37 heures par semaine ! Dans la tête au départ psychologiquement c'était dur et puis maintenant je trouve ça très bien. Lui n'a pas su évoluer à la différence de Bocuse qui a su évoluer et s'est entouré d'une équipe jeune.

 

Aujourd'hui c'est toujours fermé, ça reste un mystère de la place lyonnaise. Vous n'avez pas de nouvelles ?

Rien du tout ! Quand j'ai tiré un trait, c'est fini je ne m'en occupe plus.

 

Vient l'époque du service militaire que vous effectuez à l'Hôtel du gouverneur grâce à l'intervention de Charles Hernu. A peine né mais déjà pistonné, le JPP !

Non, ça c'était ma mère qui ne voulait pas que je parte en Algérie. Elle voit Charles Hernu et me dit : « Il y a Charles Hernu à tel endroit, faut que tu lui en parles ». Il m'a fait rentrer à l'Hôtel du Gouverneur et c'était pas la meilleure des choses, mais c'était comme ça. 

 

Puis vous travaillez dans l'entreprise familiale dont vous prenez les rênes en 1989... Après avoir poussé votre père vers la retraite ! Vous n'aimez pas partager le pouvoir ?

Non, ce n'est pas que j'aime pas mais on ne peut être deux à décider dans une entreprise. A un moment donné ça été chaud avec mon père, c'est vrai, il m'a dit : « Puisque ça se passe comme ça, tu ne me reverras plus ! » et je lui ai dit : « C'est pas grave, j'assume ! ». Il s'est retiré de l'entreprise et puis on a assumé. Quand je suis parti à Brignais, j'ai assumé mes responsabilités, je lui ai dit : « Je prends des crédits, je fais construire Brignais », il m'a dit : « Je ne me porte pas garant car je ne veux pas bouffer ce que j'ai gagné en 40 ans ! ». Je me suis donc porté garant et on avancé comme ça.

 

La séparation a été dure ?
Très difficile mais après on ne s'en est pas voulu. Tout ce que j'ai fait, mon père disait : « Il a bien fait de faire ceci, cela, je suis content,... ».

 

Suite de l'interview