Guerre du Vietnam sur le cours Vitton !
De notre correspondant Alexandre Mathieu
Depuis quelques jours, la transformation de
l'immeuble du 18 cours Vitton en appartements de
luxe de l'immeuble semble poser bien des
problèmes au voisinage : vitrine occultées puis
brisées, places de parking en moins, nuisances
sonores, poussières... tant et si bien qu'une
pétition a été lancée par ces derniers à
l'encontre du promoteur.

A l'origine du conflit, la rénovation d'un
immeuble en piteux état sis au 16,cours Vitton,
dont seule la façade sera conservée. Le nouvel
ensemble abritera des appartements de haut
standing à 3 800 le m². Mais le litige concerne
principalement la grue installée juste devant le
magasin de bijoux « Ce que femme veut » et le
restaurant « le Vietnam », qui cache
littéralement les deux façades. La vitrine du
restaurant a même été brisée par inadvertance
lors d'une manuvre de chantier. Une bonne
aubaine pour la miroiterie Targe qui n'a pas
manqué de venir illico réparer les dégâts !

Depuis c'est la guerre ! Pour Brigitte
Plouvier, gérante du magasin, c'est un
véritable scandale : « les travaux vont durer
jusqu'en 2005, d'ici là on aura sûrement mis la
clé sous la porte ! ». Pourtant, un accord
avait été passé entre eux et le promoteur pour
assurer une visibilité des enseignes sur les
grilles du chantier côté rue. Cela n'a pas
dissuadé Madame Plouvier d'engager une procédure
judiciaire avec sa voisine Kim Dao Van,
qui leur a coûté pour l'heure la coquette somme
de 2 000 chacune ! Mais le mouvement de
protestation a vite pris de l'ampleur, et les
commerçants d'en face se sont joints à ces
griefs pour protester contre la suppression des
15 places de parking du fait de l'avancée du
chantier sur la voie de circulation, juste
devant la fleuriste Béatrice Collin.

Suite aux premières plaintes, la Mairie du 6ème
tente pourtant de trouver une voie de
conciliation. Lors de la visite du chantier par
les élus à la demande des commerçants, dont
Le Progrès a fait l'écho de cette visite la
semaine dernière, l'adjoint à l'urbanisme
Jean Jacques David a déclaré aux
plaignants : « La commission de sécurité que
nous avons crée dès le début du chantier n'a
rien relevé de non conforme. Nous avons
cependant agi au niveau des constructeurs pour
une garder une visibilité des enseignes pendant
les travaux ». Selon cette commission, le
promoteur SCV AXIS a respecté ses engagements,
et a retiré une cabine destinée aux ouvriers qui
aurait du se trouver sur les places de parking
restant sur la chaussée. Une première victoire
pour les 30 commerçants signataires de la
pétition ! Quelle sera l'issue de ce conflit qui
déchire le quartier en cette période
électorale ? Ce que femme veut...
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