M Lyon : le
retour des beaux jours ?

Après trois mois passés sous la couette, M Lyon
va-t-il se réveiller avec les beaux jours ? On
annonce le retour du mensuel pour le mois de
mai. Avec un nouveau rédacteur en chef,
Yannick Urrien, qui exerçait jusqu'ici ses
talents à Paris. Questions à Guy Moyse
qui lui a cédé son fauteuil.
Pourquoi
ne poursuivez-vous pas l'aventure M Lyon ? Vous
payez les difficultés du titre ?
Absolument pas. Pour des raisons de
disponibilité, j'abandonne la rédaction en chef,
mais je n'abandonne pas M Lyon. Je suis
toujours présent aux côtés de Christophe Mahé
(ci-dessus NDLR). Notre parcours commun entamé
en 1987 nous a amené à lancer des radios, mais
aussi ce mensuel. J'ai mis beaucoup de passion
dans cette aventure qui n'est pas terminée. Avec
Yannick Urrien, le bébé est entre de bonnes
mains.
Pour vous ça n'est tout de même pas une
réussite !
J'ai la prétention de dire que si. M Lyon, bien
loin d'avoir bénéficié d'un lancement
tonitruant, a rencontré, en 18 numéros, un
lectorat régulier en constante progression. Nous
avons sorti quelques beaux dossiers et apporté
notre pierre, même modeste, à l'édifice de la
pluralité de l'information.
2
500 exemplaires vendus, ça n'est pas un score
extraordinaire ! Comment expliquez-vous que M
Lyon n'ait pas réussi son décollage ?
Nous n'allons pas nous battre sur les chiffres,
le vôtre est assez provocateur, même si certains
périodiques seraient ravis de vendre à coup sûr
plus de 3 000 numéros. En
globalisant la diffusion, M Lyon atteint un
lectorat régulier de décideurs d'au moins 45 000
individus, et je préfère rester en deçà de la
réalité.
Quels sont vos projets ?
Etre plus présent sur l'une des radios du groupe
qui progresse fort, Fréquence Jazz (119 % de
progression au dernier sondage Médiamétrie), et
une très forte audience chez les décideurs. Nous
développons sur l'antenne un concept
d'information proche du monde économique.
Pas d'autres projets ?
Après 30 ans de presse et de radio, je suis
plutôt dans la période des bilans. En
l'occurrence la création de 4 titres de presse
écrite, le lancement de quatre radios FM, dont
deux pour Radio France, et la participation à
quelques belles expériences. Ainsi, un grand
souvenir : l'implantation à Lyon en 1974 du
bureau d'Europe 1. Nous avons alors réalisé un
véritable hold-up sur l'audience lyonnaise :
plus de 30% d'auditeurs. En 1974, la France
attendait l'ouverture de la bande FM. Il a fallu
attendre un septennat supplémentaire.
Aujourd'hui, la FM a vingt ans et la radio va
encore évoluer avec de nouvelles technologies.
L'aventure n'est jamais terminée...
A
suivre, Jacques Santini sur la
touche...
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