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      Les humeurs de Justin 
      Calixte
      
      
      Chronique satirique du 27 février 2006
      
        
      Tu quoque, 
      Etiennus !
      
        
      
      On a vu le sort réservé à des esprits prétendument libres 
      et volontiers donneurs de leçons d'honnêteté. Ils sont accusés aujourd'hui 
      d'abus de biens sociaux. On sait leurs difficultés avec la vérité des 
      chiffres (et même avec la vérité tout court) n'empêche, ne faisons pas 
      comme eux. Ne condamnons pas sans preuves. Attendons que la justice 
      tranche. On peut cependant se demander si ceux qui voient le mal, la 
      magouille, le bidonnage partout ne souffrent pas d'un complexe ou du vice 
      qu'ils dénoncent. « C'est celui qui dit qui y est », répétait ma mère. 
      
        
      
      Etienne Tête, 
      l'infaillible procédurier, vient de se faire épingler sur une multitude de 
      marchés publics mal ficelés. Tête, le procureur intransigeant s'est 
      également planté sur le dossier des Célestins : 100 places sont 
      inutilisables. Vous me direz que ce n'est pas grave tant madame Stavisky a 
      fait fuir les abonnés du regretté Jean Paul Lucet. Pour en revenir 
      à Tête, l'intégrité faite homme, l'étalon de l'incorruptibilité, le 
      dénonciateur patenté de tous les magouillages hypothétiques ou non, dont 
      il fait son fonds de commerce, bref l'homme qui suppute le mal partout,  
      espérons que personne ne découvrira chez notre Savonarole local  quelques 
      turpitudes secrètes. 
      
      Bien entendu je n'en croirais pas un mot. L'homme est déjà 
      sectaire, rancunier, terne, intolérant, macho... et pour tout dire pas 
      vraiment sympathique. Si en plus il s'avérait malhonnête, ce serait trop. 
      Ce n'est pas parce que l'on est capable de malhonnêteté intellectuelle (il 
      fût un ardent dénonciateur des élus cumulards de mandats avant de le 
      devenir lui-même) qu'on est malhonnête. « Ca n'empêche pas » pensera in 
      petto Michel Noir en connaisseur surtout qu'il fût de ceux qui 
      cherchèrent jadis quelques poux à Tête. 
      
        
      
        
      
        
      
      
      
       à 
      suivre, Chronique satirique du 20 février 2006 
  
                  
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