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Les humeurs de Justin Calixte
Chronique satirique du 5 mars 2007



 

DECEPTION

Il y en a une qui au Parti socialiste, la trouve saumâtre, c'est Martine Roure. Elle se disait grande copine de Ségolène Royal et prétendant l'accompagner sur la muraille de Chine. Patatras. Ségolène ne l'a pas emmenée. Deux gaffeuses en même temps, c'eût été trop. Martine Roure continuait cependant de raconter à qui voulait l'entendre que « Notre Dame de Bourdes » lui avait promis un poste ministériel en cas de victoire. Repatatras. Voilà que sa bonne copine l'oublie lorsqu'elle constitue son équipe du pacte présidentiel où l'on retrouve Najat Belkacem, une « gamine » qui a déjà piqué la place de Martine dans le 3ème et que la concubine d'Yvon Deschamps déteste cordialement. Pourvu que Martine Roure qui ose à peine se balader dans les rues de Montchat, tant elle craint de voir ricaner en douce ceux qui ont crû à ses petites vantardises, ne décide pas de faire campagne pour Arlette Laguiller.

 

DECEPTION 2

Je suis allé l'autre jour « A ma vigne », où le steak-frites-salade est toujours aussi formidable. J'en ai profité pour voir où en étaient les travaux de la Fosse aux ours qui tirent à leur fin. Quelle horreur ! La place devant le Palais de la Mutualité est d'une laideur inimaginable. On pourrait croire qu'elle est l'œuvre commune d'un Pradel revenu d'outre-tombe et de Max Vincent toujours bien vivant. À propos du « déboiseur des Monts d'Or », petite parenthèse. Le maire de Limonest vient de se voir annuler deux permis de construire, obtenus « frauduleusement » (dixit le Tribunal administratif). Les contribuables payeront donc les dépenses du procès et l'amende affligées à la mairie.

Après ça, Max Vincent continuera-t-il de prétendre que la délivrance des permis de construire n'est pas de sa responsabilité ?

Pour en revenir à nos travaux de la fosse aux ours, j'avais beaucoup fantasmé sur ce qui pourrait être fait sur la berge en contrebas. Nouvelle horreur minérale, une succession d'escaliers qui devraient faire rapidement le bonheur des amateurs de skate. Que ça ne vous empêche pas de découvrir «A ma vigne » le nouveau parking est super.

 

DECEPTION 3

Les journalistes se lamentent. Comment redonner un peu de crédit à leur profession ? Ils aimeraient tellement être à nouveau être crédibles. Ce n'est malheureusement pas cette nouvelle campagne qui va leur permettre de retrouver l'estime du public.

Il fut un temps où le Canard enchaîné et Minute balançaient des scoops plus ou moins vérifiés. Les grands médias observaient presque toujours un silence. Aujourd'hui, l'ensemble des médias reprend toutes les rumeurs du Canard. Comme si cet hebdo de gauche était impartial et infaillible. Pour mémoire, ce sont eux qui ont lancé avec Pierre Péan (aujourd'hui déconsidéré à tout jamais) l'affaire des diamants et les stocks options de Balladur, ou le compte japonais de Chirac. Cela avait entraîné en grande partie la défaite de d'Edouard et de Giscard. On sait depuis qu'il s'agissait de montages éhontés. Sarkozy est actuellement dans le collimateur. Je recommande à nos journalistes « intègres » de relire ce papier de Jean-Louis Guillebaud qui chronique avec le talent que l'on sait dans le Nouvel Obs : « Un gros mensonge - Il serait bon, parfois, d'aller vérifier ce qu'on nous serine à longueur de journée dans les médias. Le problème, avec cette hégémonie des médias, c'est que nul n'a les moyens - ou le temps - d'aller vérifier ce qu'on l'on dit, ou plutôt ce qu'on rabâche jour après jour. Idéalement, il faudrait gratter sans cesse le vernis des apparences, interroger les fausses évidences. Il faudrait mobiliser toutes les forces de son esprit pour résister à ces approximations mille fois répétées. Mais qui peut le faire ? (...) Ainsi, est-ce à l'abri de cette non-vérification permanente que s'édifient quelques-uns des « mensonges ingénus » que tous - commentateurs, politiciens, essayistes - reprennent avec paresse, y compris certains de nos amis. Ces gros mensonges, ces fausses évidences colportées par le main stream du discours ambiant, on les appellera « ingénus » car, le plus souvent, ils procèdent de la hâte, de la superficialité et pas vraiment d'une intention mauvaise. Ou alors, cette dernière est à demi inconsciente. (...) »

Leçon à retenir, pour les journalistes qui ne veulent pas décevoir.
 

Si vous souhaitez réagir à cette chronique : justin@lyonpeople.com

 

 à suivre, Chronique satirique du 26 février 2007