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Galliano en herbe au Trophée de la mode
De
notre correspondante Laure Delvigo
Malgré
une ambiance plus "Comité Miss
France" que "Festival de Hyères",
tout le people trendy de la profession a répondu
présent lors du dernier Trophée Citroën des
créateurs et stylistes de mode, où une
trentaine de jeunes talents venus de Lyon, de
Norvège ou encore du Japon, ont pu exprimer
leur propre vision de la mode : tour à tour
sobre, baroque, surprenante ou passéiste, l'éclectisme
signe avec brio cette édition 2001...
 C'est
devant un jury prestigieux que les heureux
privilégiés sélectionnés parmi 200
candidats, ont pu présenter leurs dernières créations
face à des grands noms de la couture comme Michel
Harcourt, styliste de la maison Hervé Léger,
signant aussi les modèles de la seconde ligne Givenchy
et créateur de sa propre marque Art Wear.
A
noter également la présence d' Hubert Barrère, DA de la maison Hurel,
corsetier et brodeur haute-couture, travaillant
pour les plus grands comme Dior, Jean-Paul
Gaultier ou encore Stella Mac Cartney,
pour laquelle il a réalisé le corset de la
robe de mariée tant envié de Madonna...
 Le
trophée serait-il devenu sélect ? « Régional
depuis deux ans, le trophée a déjà beaucoup
fait parler de lui dans toute la France... »
nous explique Didier Lavroff,
organisateur et concepteur de l'évènement,
« un grand nombre de candidatures nous
sont parvenues et sur plus de 200 dossiers, le
comité de sélection n'en a retenu que 31... ».
Mais si l'inventivité et l'originalité restent
les critères de sélection, selon le jury, on a
quand même vu des modèles particulièrement
inspirés de collection Chanel 99, du pseudo Mac
Queen et Mugler, des effets "
tape-à-l'il " très "diva"
d'il y a dix ans avec des drapés aériens
interminables et j'en passe... !
 Et
si à des moments, on a pu se demander où étaient
passés la véritable créativité et le
bon goût, l'inventivité demeure gagnante en
voyant les finalistes : Igor Brossman,
lauréat du prix de l'innovation, dont le
couturier Denis Durand a particulièrement
apprécié « la fraîcheur et la poésie
très contemporaine » de ses robes en
bois très "poupées russes",
repartira avec une Citroën C3 (sortie
second trimestre 2002) et Sumika
Hirasawa (lauréate professionnelle), a
été récompensée par une bourse de 35 000 F
attribuée par Lavroff organisation; sa ligne d'ensembles masculins très
épurés, mais travaillés dans le détail ont séduit
les membres du jury, comme Nadine Gelas,
présidente de l'Université de la mode et
vice-présidente de la communauté
urbaine, très sensible au style des créateurs
japonais.
 Le prix
de a chambre des métiers de 5000 F est
attribué à Marie
Corvec, dont les robes de mariée en bois et
coquillages ont séduit la chambre de métiers
du Rhône. Les étudiants ne sont pas oubliés,
puisque Emilie Bigotte, lauréate
étudiante, touchera une bourse de 1 500 F et un
stage lui sera offert par Michel Hartcourt
dans une maison de haute couture.
En
outre, le jury a eu exceptionellement 2 coups de
coeur cette année: Marcarine Riaudel,
étudiante, bénéficiera aussi d'un stage, parrainée
par Hubert Barrere ainsi qu'une aide aux
jeunes entreprises créatives, mise en place par
la Ville de Paris.
Alors on ne leur souhaite qu'une chose la même
carrière que John Galliano...
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