|   Monsieur
                                  le Directeur... 
                                  
                                    
                       
                                  
 
 
 De
                                  notre correspondant Mehdi 
                                  
                                   
                                  Fondateur
                                  de l'Idrac-Lyon, Denis de Benaze nous reçoit
                                  dans son bureau. Elégant, d'une autorité
                                  sans conteste, cet homme de 52 ans impose le respect dû à sa
                                  fonction. Il n'est alors pas étonnant de
                                  partir à la rencontre d'un parcours
                                  singulier.
  
                                  
                                   Né
                                  en 1950 au Vietnam, son père - officier de
                                  l'armée française au sein de la  Légion Étrangère
                                  - entraîne sa petite famille dans un tour
                                  du monde à la rencontre des diverses cultures
                                  qui forgeront le caractère de son fiston. De
                                  ses premiers pas d'écolier au Maroc
                                  jusqu'à l'obtention de son bac, il
                                  parcourt l'Afrique et l'Amérique du sud.
                                  Rentré en France, le jeune globe-trotter pose
                                  enfin ses valises entame ses études supérieures
                                  à l'ESC Montpellier en parallèle
                                  d'un 2nd cycle de sociologie.  
                                  
                                   A
                                  23 ans, il intègre la filiale immobilière de
                                  Paribas en travaillant dans le secteur
                                  des résidences secondaires. Mais ne trouvant
                                  pas « beaucoup de sens à son
                                  travail », il « cherche
                                  une autre manière 
                                  de remplir sa vie professionnelle ».    L'opportunité de rejoindre l'enseignement
                                  s'offre à lui, et à tout juste 25 ans,
                                  Denis participe à la création de l'Idrac
                                  Montpellier. Quand il évoque ce tournant décisif,
                                  son récit se teinte de nostalgie. L'ex
                                  conseiller en immobilier dispense alors des
                                  cours de marketing politique au sein de l'école.
  
                                  
                                   En
                                  1984, fort de son expérience montpelliéraine,
                                  il décide de créer l'Idrac à Lyon
                                  (ci-dessus). « L'opportunité
                                  qu'offrait la région Rhône-alpes, les ESC
                                  de Grenoble, Saint Etienne n'existant pas
                                  encore et l'ESC Lyon (actuel EML) atteignant
                                  le niveau de ses consurs parisiennes »
                                  allait permettre de créer une école en
                                  dehors de l'élitisme des écoles « à
                                  prépa » avec une admission
                                  directement après le Baccalauréat.    
                                  L'ouverture de l'école se fait non sans
                                  mal : Le jour J, Charles Hernu
                                  alors maire de Villeurbanne refuse de signer
                                  l'autorisation d'ouverture (1987). Il
                                  faudra attendre alors tout un week-end pour se
                                  voir accorder le précieux sésame qui donnera
                                  aux nouveaux locaux de la rue de Dayan leur viabilité.  
                                  
                                    L'envie
                                  de construire un projet pédagogique original
                                  se fait rapidement ressentir, couronné par la
                                  reconnaissance de l'état qui par ses
                                  homologations a donné une légitimité à
                                  l'école. Le taux de réussite et la qualité
                                  des professeurs ne sont pas les seules fierté
                                  de leur ex-professeur/directeur et ont
                                  contrebalancé la mauvaise image des écoles
                                  privées naissantes. « Ma fierté
                                  est d'accueillir aujourd'hui près de 150
                                  boursiers. On ne veut pas faire de misérabilisme
                                  mais donner une chance à tous »
  
                                  
                                   Aujourd'hui
                                  marié et père de trois enfants, son épouse
                                  est éducatrice spécialisée pour jeunes délinquants
                                  « un champ d'action assez éloigné
                                  des étudiants que j'aborde dans mon école »,
                                  mais finalement leur démarche commune est
                                  empreinte d'un certain humanisme. « Longtemps
                                  les étudiants des écoles de commerce étaient
                                  taxés de fils à papa, du simple fait qu'il
                                  étaient fils d'industriels ! »
                                  sourit-il.  
                                  
                                    Le
                                  groupe Idrac vient de se doter d'une
                                  nouvelle communication par le biais de
                                  l'agence DDB-Nouveau Monde :
                                  incarné par ses anciens élèves sur le marché
                                  du travail, et par ses étudiants actuels,
                                  elle vise ainsi les futurs potentiels à
                                  venir.
   Montrant par son modernisme que sa
                                  propre communication est à la hauteur de son
                                  projet éducatif « remarquable »,
                                  l'Idrac s'offre ainsi un lifting à la
                                  mesure de son patron qui n'en a pas besoin ! 
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