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 21 mai 2001


La double vie de Caroline Collomb

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




 


De notre correspondante France Lor 

Version intégrale

Photos David Vincent


Gérard Collomb a bien de la chance. Non seulement sa jeune épouse est craquante mais, bardée de diplômes, elle se destine à une carrière brillante dans les hautes sphères de l'Etat. Portrait d'une étudiante toute simple, première dame de la ville.

 

Petit elfe blond, Caroline Collomb me reçoit pieds nus, en jeans et pull. Seule une touche de rouge à lèvres nacré rehausse la clarté de son teint et de ses yeux bleu-verts, immenses. Caroline, c'est la fraîcheur et la vivacité, l'intelligence du regard, la vulnérabilité devinée sous son côté crâneur, le courage d'affronter à 25 ans le destin qu'elle s'est choisi par amour d'un métier : la politique et d'un homme : Gérard Collomb.

 

"Je me suis toujours passionnée pour la politique mais ce qui m'intéresse c'est de la voir fonctionner de l'intérieur". Son ambition : travailler dans un ministère. Pour ce, la jeune femme, qui achève un DEA sur le parti socialiste marocain à Sciences-Po Paris, s'apprête à intégrer la prépa ENA à la rentrée prochaine. Ajoutons qu'elle parle 5 langues étrangères : allemand, anglais, arabe, espagnol et italien. Parcours sans faute.

 

Comment cette étudiante prometteuse a-t-elle craqué pour le leader de la gauche lyonnaise à l'avenir encore incertain et de 28 ans son aîné ? « Je l'ai rencontré lorsque je préparais ma maîtrise d'histoire à Lyon II sur l'évolution du parti socialiste »,explique-t-elle. Elle arrivait alors de Ferney-Voltaire, sa ville natale. Coup de foudre ? Pas du tout. Elle l'a trouvé antipathique. Et puis... Il l'a fait rire. Imparable. « J'ai découvert qu'il avait le cynisme drôle ». Rire, complicité, tendresse, leur idylle est allée très vite puisqu'ils vivent ensemble depuis 4 ans...

 

« Les hommes politiques ont un pouvoir de séduction très fort », ajoute-t-elle. Et de donner l'exemple de Dominique Strauss-Khan, qui captive complètement son jeune auditoire de Sciences-Po malgré sa laideur et ses « casseroles ». Mais son préféré est sans conteste François Mitterand : « il a fait de sa vie un destin » et parmi les femmes, Elisabeth Guigou dont elle apprécie l'intelligence. Et n'allez pas lui dire que les femmes ne font pas la politique comme les hommes « c'est parce qu'elles se trouvent souvent cantonnées dans certains domaines ; mais lorsqu'elles ont les mêmes fonctions, elles font de la politique. Point. Peut-être sont-elles plus prêt de la réalité »...

 

Elle admire Gérard pour sa ténacité, sa sincérité et son ouverture : « Gérard, n'est pas un autocrate : c'est quelqu'un qui sait écouter ». La différence d'âge ? Elle ne la ressent pas : « nous avons tant de choses en commun ». En ce moment, tous deux lisent avec passion l'ouvrage de Dominique de Villepin sur Napoléon et préparent une courte escapade au Maroc. Pour elle, 30 ans d'écart c'est plutôt stimulant : « ma jeunesse l'oblige à rester dans le coup, sa maturité et son côté très protecteur la pousse à se réaliser ».

 

Leur mariage ? « Au début, j'étais contre, je pensais que c'était ringard. Puis j'ai changé d'avis... Maintenant, je le prends très au sérieux, c'est un engagement ». Ils se sont mariés en juin dernier à la mairie du 9°. En blanc mais sans cérémonie religieuse comme elle et sa mère l'aurait souhaité puisque Gérard est divorcé..." Les enfants ? Elle en désire, mais pas avant d'avoir été admise à l'ENA. "Je veux qu'ils aient une maman bien dans leur peau". 

 

L'élection de Gérard à la Mairie de Lyon a bouleversé leur vie : « le pouvoir change les relations, vous êtes tout le temps objet de pression, chaque détail peut se retourner contre vous. C'est très dur mais c'est la comédie humaine, cela fait partie du jeu ». 

 

Cet isolement et ce sentiment de danger permanent les soudent sans doute un peu plus... Quoiqu'il en soit, elle s'en réjouit : « il a dix fois plus de boulot et moins de disponibilité mais cela me motive pour travailler ». De son côté, bien sûr, car elle l'affirme haut et fort : « je ne veux pas travailler avec, ni pour Gérard Collomb ! Dans un couple, j'estime que chacun doit garder une part de liberté : je ne m'occupe pas de ce qu'il fait à la mairie et je n'aimerai pas qu'il se mêle de ce que je fais en cours ». Elle "bûche" donc dans la capitale en début de semaine et ne le rejoint que le jeudi soir : « ces deux vies me plaisent, c'est ce qui me donne mon équilibre ». 

 

Elle s'avoue pourtant très jalouse d'un homme que sa fonction rend désormais plus "exposable" : « mais je lui fais confiance, me tromper serait vraiment idiot, nous sommes si heureux ». Quant à elle, cela ne lui viendrait pas à l'idée : « je suis trop entière ! »

 

A Lyon, son plaisir est de faire les boutiques. « Je suis coquette et j'adore les fringues des créateurs lyonnais : Nathalie Chaise, Rage... » Bien s'habiller, c'est maintenant pour elle indispensable. Car même si elle prône son indépendance, Caroline Collomb prend son rôle d'épouse de maire de Lyon très au sérieux : « la femme de César doit être irréprochable », affirme-t-elle. Oui, décidément, Gérard Collomb a bien de la chance.
 


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A suivre, Richard au cœur de Lyon

   

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