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En quelle année quittez-vous Toulouse ?

J'ai quitté Toulouse en 1991 pour Lyon.

 

En poste à la DRAC de Lyon, vous faites la connaissance de Gérard Collomb...

En fait, oui et non. J'ai peu vu Gérard Collomb à cette époque là. Je l'ai un peu rencontré quand il a été élu maire du 9ème en 1995 mais j'ai quitté Toulouse en 1996. Je l'ai vu une ou deux fois. Il m'a fait l'amitié de venir au petit pot de départ que j'avais organisé à l'Auditorium mais nous ne nous étions pas beaucoup parlé, nous ne nous connaissions pas.

 

Après votre départ, vous partez chez Catherine Tasca ...

Pas tout de suite, j'ai d'abord été pendant presque 3 ans directeur de l'école nationale du cinéma. C'est pour ça que je suis parti de Toulouse d'ailleurs. Il y avait une situation de crise là-bas, la directrice qui était Christine Juppé, qui porte un nom illustre et qui était l'ex-femme d'Alain Juppé, une femme d'ailleurs pour qui j'ai beaucoup d'estime, mais qui avait un peu mis la maison à feu et à sang ! On m'a donc demandé de venir, en plein accord avec son mari qui était alors premier ministre, pour rétablir un peu une situation de dialogue dans cette école prestigieuse, et c'est seulement en 2000 que je suis rentré au cabinet de Catherine Tasca.

 

Où vous avez été son conseiller technique au ministère de la culture jusqu'à 2001. Quel souvenir gardez-vous de votre séjour rue de Valois ?

Des anecdotes il n'y en a pas beaucoup, parce que être conseiller technique ministériel à la culture paradoxalement c'est une période de ma vie pendant laquelle je suis le moins sorti. On commençait à bosser à 9h du matin, et on finissait plutôt vers 22h le soir, parce que c'est un travail très prenant. En revanche, j'ai découvert quel était le fonctionnement d'un cabinet ministériel et le pouvoir de ses membres. Ils sont dans la main du ministre, si elle signe un arrêté du jour ou lendemain ils ne sont plus rien. C'est moi qui convoquais les directeurs du ministère dans mon petit bureau. C'est moi présidais les réunions, dans mon domaine de compétence bien évidemment. J'ai découvert qu'être membre d'un cabinet ministériel ça donnait beaucoup de pourvoir au sein de l'appareil de l'Etat, ça m'a un peu surpris.

 

En 2001, pourquoi faites-vous la bascule vers la politique ?

Je vais vous faire des confidences, il se trouve qu'une amie que j'avais à Lyon me parle un peu de la préparation des élections municipales et me dit : « Collomb et la gauche ont pas mal de chance de passer, les sondages sont bons, ce qui est un peu inquiétant c'est que nous ne savons pas très bien qui sera l'adjoint à la culture ». Et en rigolant, j'ai dit  « Il faut que je revienne ! », et elle me dit « Tu parles sérieusement ? » « J'en sais rien si je parle sérieusement, je parle en riant ». J'avoue avoir beaucoup aimé Lyon dans cette première vie lyonnaise, mais je ne pensais pas revenir. Surtout que j'ai vécu ici avec ma femme qui est morte entre temps, donc je n'avais pas tellement envie de revenir à Lyon. On en reste là. Un beau jour je reçois un coup de téléphone : « Gérard Collomb aimerait bien vous voir » A l'époque on se connaissait peu. Donc on s'est vu au Sénat à Paris, il venait juste d'être élu sénateur et on s'est parlé assez longuement. Il m'a dit un peu comment il voyait les choses, ce qu'il attendait. En partant il m'a dit : « Je vais rentrer à Lyon, je vais en parler à mes amis ». Quelques jours plus tard il me rappelle : « Je suis d'accord », et j'ai dit : « Tapons là ! ». Il y a quelqu'un qui l'a un peu mal vécu je dois dire, c'est Catherine Tasca. Elle a eu le sentiment d'une infidélité, que je la lâchais. Quand je lui ai annoncé ma décision, elle m'a dit : « C'est important Patrice que vous alliez à Lyon, c'est une ville que l'on peu gagner donc c'est bien mais en même temps... » C'est une femme exigeante qui a besoin d'avoir l'engagement et la fidélité de ses collaborateurs, je crois qu'elle l'a un peu mal vécu et qu'elle m'en a un peu voulu.

 

Comment avez-vous vécu la victoire aux municipales de 2001 ? Vous avez pris une grosse taule le soir des résultats ?

La campagne j'ai vécu ça très bien, j'ai beaucoup travaillé ! Je suis un peu besogneux vous savez, (rires) parce que c'est vrai que j'ai toujours travaillé dans ma vie, je ne suis pas né dans le 6ème arrondissement de Lyon avec une cuillère en argent dans la bouche ! Donc j'ai travaillé ! (rires) J'ai rencontré beaucoup de monde pendant la campagne électorale. C'était un peu compliqué pour moi, parce qu'à l'époque je travaillais au cabinet de Catherine Tasca, je venais les week-ends à Lyon.

 

Vous avez pris une grosse taule le soir des résultats ?
J'ai vécu un échec ! J'étais candidat dans le 3ème arrondissement. Je vais donc à la permanence de Martine Roure qui était tête de liste, et je vois là des mines totalement déconfites, alors j'ai pas très bien perçu tout le système d'arrondissement et je lui dis : « Que se passe-t-il ? » et elle me dit : « On a perdu l'arrondissement ». Alors je me dis que c'est dommage mais que ce n'est pas si grave que ça. Et je vole vers le siège de campagne qui se trouvait vers la place Bellecour et entre temps j'avais eu ma fille Véronique à Bordeaux qui m'avait dit que Lyon était gagné. En chemin je me dis : « Suis-je élu puisque nous avons perdu le 3ème ? ». Nous avions gagné mais peut-être que j'étais battu. Ce n'est pas grave, j'aurais fait autre chose. Je suis arrivé et j'entends Jean-Yves Secheresse dire à un journaliste : « On a perdu le 3ème mais on a sauvé Beghain ». Ça veut dire que nous avions 3 élus dans le troisième et j'étais le troisième de liste puisque entre Marine Roure et moi il y avait un apparatchik d'un courant minoritaire socialiste. J'étais le seul candidat dont Gérard Collomb avait publiquement annoncé qu'il me donnerait la délégation « culture »...

 

Suite de l'interview