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/ LES INTERROGATOIRES à KGB 


 



Professeur agrégé de lettres tout comme votre épouse, vous faites vos débuts à Lille avant de partir en coopération pour le Mali. Avez-vous vécu à la coloniale avec boys et chapeau colonial ?

Oui, à Bamako. Il ne faut pas exagérer ! J'ai vécu modestement dans un petit appartement au centre de Bamako. Mais c'est vrai que nous avions un cuisinier et un petit jeune pour faire le ménage et surtout nous avions une nounou pour les enfants. Cela dit, avec ces 3 salaires, on devait faire vivre à peu près une trentaine de personnes.

 

Combien de temps êtes-vous restés au Mali ?

Moi je suis resté 2 ans. Je ne serais pas resté plus longtemps, parce que justement je n'aimais pas beaucoup cette atmosphère coloniale notamment d'enseignant et de coopération.

 

Vous ne vous êtes pas intégrés dans la communauté française ?

Pas tellement. Non ça ne me convenait pas, ça ne me plaisait pas et puis moi je suis très hexagonal, je crois que je ne saurai pas vivre hors de France très longtemps. En même temps, l'Afrique avait quelque chose d'assez fascinant, la beauté des femmes africaines, ce soleil... J'ai vécu ça un peu comme une présence de la vie et de la mort en même temps, l'Afrique c'est un peu ça en définitive.

 

De retour en métropole en 1971 vous voilà affecté à Dijon...

Une anecdote, on a voulu quitter le nord avec Michèle, pour demander notre mutation à l'éducation nationale, on a pris un compas, car on ne voulait pas être trop loin de Paris quand même, et ça nous a donné comme poste possible : Nevers, Auxerre, Dijon. L'éducation nationale est très bien organisée, parce que notre premier avis de mutation, ça a été : Michèle à Auxerre et moi à Nevers. Ce n'est quand même pas tout proche surtout à l'époque. On a réussi à faire intervenir notre syndicat et il nous a obtenu un poste double à Dijon.

 

Combien de temps avez-vous enseigné à Dijon ?

J'ai enseigné de 1971 à 1977.

 

Vous allez délaisser peu à peu l'enseignement au profit du syndicalisme CFDT... Vous en aviez marre des petits morveux en culotte courtes ?

Pas du tout ! J'étais un enseignant heureux, d'ailleurs je le suis toujours puisque j'enseigne à l'Université. Ce ne sont plus des petits jeunes, ils sont un peu plus grands ! J'avais envie de m'engager dans l'activité syndicale. On était dans les années 70 et il y a eu beaucoup de mouvements dans l'éducation nationale, beaucoup de choses ont changé et c'est pour ça que je me suis engagé. J'ai toujours adoré mes élèves, j'ai vécu des périodes absolument extraordinaires comme enseignant.

 

Vous passiez votre temps entre Paris et Dijon ?

Oui, Michèle me conduisait au train, il n'y avait pas de TGV à l'époque, le lundi matin très tôt et je revenais quelquefois le mercredi m'occuper de mes enfants quand même et puis je repartais le jeudi matin. Je passais au minimum 4 jours sur 7 à Paris.

 

Vous êtes-vous encanaillé dans la capitale ?

Un petit peu ! C'était les années Palace quand même dans les années 70 ! Je suis un peu sorti oui !

 

Vous avez croisé Jacques Haffner là-bas ?

Pas du tout ! (rires) Pas à Paris non ! Je l'ai rencontré à Lyon alors qu'il était fleuriste.

 

Vous obtenez ensuite votre première affectation de Directeur régional des Affaires culturelles à Besançon. Expliquez-nous un peu ce virage... Avez-vous été pistonné ?

Non pas vraiment. Je vais vous dire, je n'ai rien à cacher, j'étais secrétaire général du SGEN-CFDT et je n'avais pas envie de faire une carrière syndicale, ce n'était pas dans mon idée, et puis en 1980 François Mitterrand est  élu président de la république et un des mes amis est devenu directeur du livre et de la lecture au ministère. Et un été chez des amis en Ardèche, il me dit : « Le ministre cherche des gens un peu nouveaux pour changer le profil des directeurs régionaux aux affaires culturelles » Je lui ai demandé ce qu'était un directeur régional et là il m'a un peu expliqué et j'ai dit « Pourquoi pas ? ». Et donc, il m'a fait rencontrer le directeur de cabinet du ministre puis  le directeur du développement culturel qui m'a dit « On a un poste mais je ne sais pas si ça peut vous intéresser. C'est en Franche-Comté à Besançon ». A l'époque j'habitais Dijon, et il s'imaginait que je cherchais tout de suite Aix en Provence, Montpellier ou Toulouse. Et voilà comment je suis devenu Drac de Franche Comté.

 

Combien de temps êtes-vous resté là-bas ?

Je suis resté un peu plus de 2 ans.

 

Ensuite vous êtes nommé à Toulouse. Vous avez fait des bringues avec Claude Nougaro ?
Non, je ne l'ai pas tellement rencontré, mais ça a été des années très heureuses de ma vie mes années Toulousaine, c'est une ville merveilleuse. Je suis arrivé à Toulouse en janvier et j'avais l'impression que c'était le printemps. Il faisait beau, c'était magnifique. J'allais à pied de mon appartement jusqu'à la Drac. J'ai rencontré des gens que j'ai beaucoup aimés, j'ai été très heureux, une belle période de ma vie.

 

Suite de l'interview