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25 février 2002

 

Monsieur le Directeur...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




 

De notre correspondant Mehdi


Fondateur de l'Idrac-Lyon, Denis de Benaze nous reçoit dans son bureau. Elégant, d'une autorité sans conteste, cet homme de 52 ans impose le respect dû à sa fonction. Il n'est alors pas étonnant de partir à la rencontre d'un parcours singulier.

 

Né en 1950 au Vietnam, son père - officier de l'armée française au sein de la Légion Étrangère - entraîne sa petite famille dans un tour du monde à la rencontre des diverses cultures qui forgeront le caractère de son fiston. De ses premiers pas d'écolier au Maroc jusqu'à l'obtention de son bac, il parcourt l'Afrique et l'Amérique du sud. Rentré en France, le jeune globe-trotter pose enfin ses valises entame ses études supérieures à l'ESC Montpellier en parallèle d'un 2nd cycle de sociologie.

 

A 23 ans, il intègre la filiale immobilière de Paribas en travaillant dans le secteur des résidences secondaires. Mais ne trouvant pas « beaucoup de sens à son travail », il « cherche une autre manière  de remplir sa vie professionnelle ».

 

L'opportunité de rejoindre l'enseignement s'offre à lui, et à tout juste 25 ans, Denis participe à la création de l'Idrac Montpellier. Quand il évoque ce tournant décisif, son récit se teinte de nostalgie. L'ex conseiller en immobilier dispense alors des cours de marketing politique au sein de l'école.

 

En 1984, fort de son expérience montpelliéraine, il décide de créer l'Idrac à Lyon (ci-dessus). « L'opportunité qu'offrait la région Rhône-alpes, les ESC de Grenoble, Saint Etienne n'existant pas encore et l'ESC Lyon (actuel EML) atteignant le niveau de ses consœurs parisiennes » allait permettre de créer une école en dehors de l'élitisme des écoles « à prépa » avec une admission directement après le Baccalauréat. 

 

L'ouverture de l'école se fait non sans mal : Le jour J, Charles Hernu alors maire de Villeurbanne refuse de signer l'autorisation d'ouverture (1987). Il faudra attendre alors tout un week-end pour se voir accorder le précieux sésame qui donnera aux nouveaux locaux de la rue de Dayan leur viabilité.

 

L'envie de construire un projet pédagogique original se fait rapidement ressentir, couronné par la reconnaissance de l'état qui par ses homologations a donné une légitimité à l'école. Le taux de réussite et la qualité des professeurs ne sont pas les seules fierté de leur ex-professeur/directeur et ont contrebalancé la mauvaise image des écoles privées naissantes. « Ma fierté est d'accueillir aujourd'hui près de 150 boursiers. On ne veut pas faire de misérabilisme mais donner une chance à tous »

 

Aujourd'hui marié et père de trois enfants, son épouse est éducatrice spécialisée pour jeunes délinquants « un champ d'action assez éloigné des étudiants que j'aborde dans mon école », mais finalement leur démarche commune est empreinte d'un certain humanisme. « Longtemps les étudiants des écoles de commerce étaient taxés de fils à papa, du simple fait qu'il étaient fils d'industriels ! » sourit-il.

 

Le groupe Idrac vient de se doter d'une nouvelle communication par le biais de l'agence DDB-Nouveau Monde : incarné par ses anciens élèves sur le marché du travail, et par ses étudiants actuels, elle vise ainsi les futurs potentiels à venir.

 

Montrant par son modernisme que sa propre communication est à la hauteur de son projet éducatif « remarquable », l'Idrac s'offre ainsi un lifting à la mesure de son patron qui n'en a pas besoin ! 
 


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A suivre, Anne Parillaud s'émancipe enfin ! 

 

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