Soie

3 décembre, 2007 | TRIBUNE LIBRE | 0 commentaires

C’est d’un roman dont il s’agit, un petit bijou de littérature que l’on doit à un jeune italien né en 1958 à Turin : Alessandro Baricco. C’est l’histoire d’un Marco Polo ardéchois qui part de son village pour aller acheter au Japon des vers à soie pour ses collègues.

 

Là bas il aperçoit une belle assise au coté du maître des lieux et « mille fois il chercha ses yeux, et mille fois elle trouva les siens. C’était comme une danse triste, secrète et impuissante ». De nombreuses fois il fit le voyage et ne ramena qu’un amour aussi chaste qu’impossible la belle restant la propriété du maître qui le lui montra bien lors du dernier séjour. Riche et comblé par sa femme dans son Ardèche natale, il ne pût néanmoins se défaire de l’image de cette jeune fille dont il n’avait « jamais entendu la voix » ce qui lui procura jusqu’à la fin de sa vie une souffrance étrange. L’histoire se situe au XIXème siècle et porte en elle cette façon d’entendre l’amour qu’avaient les écrivains romantiques de l’époque. Le talent de l’auteur réside bien dans cette capacité à nous la faire vivre avec des mots d’aujourd’hui, une écriture limpide d’où émerge un amour sublimé. Alessandro Baricco nous avertit d’ailleurs dans une courte préface : « on pourrait dire que c’est une histoire d’amour. Mais si c’était seulement ça, ça ne vaudrait pas la peine de l’écrire ». En l’écrivant, en effet, il nous emmène plus loin encore.

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