18 mois pour Richard Brumm ?

21 avril, 2008 | TRIBUNE LIBRE | 0 commentaires

brumm04.2008 Par Philippe Dibilio Richard Brumm, tout nouvel adjoint aux finances du maire de Lyon, était très présent ces jours dans le petit monde médiatique de la ville. Il était invité de l'émission « en off » de Lyon TV une chaîne certes confidentielle mais qui a le mérite d'exister.

 

Menée par un journaliste aux attitudes si mornes qu'on le croirait condamné à ce job, l'interview de Richard Brumm a levé le voile sur son parcours. Il a aussi clairement affiché qu'il vit ce mandat qui lui échoit comme une seconde carrière. Une approche largement précisée par le long portrait que lui accorde le mensuel « Acteurs de l'Economie ». Qualifié tour à tour de « flamboyant » et d'avocat « gling gling », Richard Brumm apparaît tel qu'en lui même sympathique et faux naïf à la fois. En revanche le portrait qu'en font ses confrères est bien plus sévère. « Grande gueule à la tête qui dépasse qui ne traite pas les dossiers dans leur dimension humaine mais fait du business » dit de lui Alain Jacubowicz qui lui reconnaît par ailleurs « une conception très libérale de la vie, c'est un jouisseur. Mais il n'est pas complexé par ce qu'il est, ce qui force mon respect ». Pourtant c'est la question de ses chances de réussir à ce poste qui soulève le scepticisme de ses confrères qui lui donnent « dix-huit mois ». Il est vrai qu'en affirmant que la gestion d'une ville n'est ni de droite ni de gauche, Richard Brumm reprend une formule un peu éculée qui ne passe pas  aux yeux de Maître François Saint Pierre par exemple qui lui rétorque qu'il est en situation au contraire de prouver sa capacité politique. Alain Jacubowicz rappelle lui le mandat Noir au cours duquel Christian Boiron a démissionné au bout du même délai et lui n'y est pas retourné. Tous semblent partager le point de vue de Marcel Gauchet, historien et philosophe, qui écrit dans le même numéro que « la société civile (en politique) est bien davantage un problème qu'une solution ». Au nouvel adjoint de prouver le contraire.

 

Toujours prêts

C'est bien connu, dans notre pays une élection chasse l'autre et ça ne va pas s'arranger avec le mandat présidentiel à cinq ans. Dès lors à peine les municipales et cantonales passées, nous sommes déjà dans la préparation des européennes (2009) et des régionales (2010). Tel était en tous cas l'objet da la réunion qui a rassemblé « 90 personnes dont 34 députés et neuf sénateurs UMP » à Lyon samedi dernier. Elle était animée par Michel Barnier, ministre savoyard de la pêche et Bernard Accoyer, président haut savoyard de l'Assemblée Nationale. Ce dernier semblant d'ailleurs rassuré que la rencontre se soit déroulée « dans une ambiance constructive sans que nous entendions un concert de récriminations » ce qui doit le changer des réunions du groupe UMP à l'assemblée particulièrement agitées en ce moment. Michel Barnier a été, lui, plus explicite sur le sens de ce rendez-vous rhônalpin en déclarant : « le débat a été constructif et nous confirme dans notre idée de partir du terrain pour préparer nos grands projets pour la région ». Outre le fait que le principe de démocratie participative a encore frappé, ces mots semblent annoncer une candidature de Michel Barnier à la tête de la liste UMP de 2010. Une option possible à moins que les « projets pour la région » soient inclus dans un programme plus vaste pour les élections européennes. Nul ne peut dire aujourd'hui si l'intéressé ne choisira pas cette opportunité qui le ramènerait à Bruxelles où il fût longtemps un efficace commissaire européen. Il se dit, en effet, de plus en plus souvent que pour les régionales l'ex-ministre et nouveau président du Conseil Général de Savoie, Hervé Gaymard serait candidat à la tête de la liste UMP. Et oui on est de nouveau en pleine campagne pré-électorale et les hommes politiques sont comme les scouts : « toujours prêts ».

 

Insupportable

Cela devient insupportable, il n'est plus un week-end sans que le football ne nous livre son lot d'excès de racisme. Jusqu'alors il s'agissait de graffitis, de banderoles dans les stades, de cris pendant les matches le tout perpétré par des faux supporters mais vrais voyous sinon vrais fascistes. Samedi dernier ce sont les propos d'un entraîneur qui ont plus que dérapés aussi l'on se demande où cela va-t-il s'arrêter ? En déclarant à propos du défenseur lyonnais Fabio Grosso : « on ne peut pas dire que l'italien ait renié ses gênes ou sa race », Jean-Marc Furlan, le coach du club de Strasbourg, a largement mordu le trait. D'autant que sur le terrain c'est l'Italien de Lyon qui a été victime, entre autres, de deux fautes sévères de la part du même joueur strasbourgeois. Deux fautes sanctionnées d'un carton par l'arbitre, ce qui valût son expulsion. Une sanction somme toute normale qui a énervé Furlan d'autant que c'est Grosso qui a marqué ensuite le but de la victoire lyonnaise. Ces aléas d'un match ne peuvent en rien excuser les propos de Furlan, il se dit que l'Olympique Lyonnais s'apprête à porter plainte, voilà qui me paraît la moindre de choses.

 

En bref

Lu dans « Challenges » une brève inquiétante qui nous révèle que parmi les programmes sportifs que France Télévisions envisage de diffuser en direct et en ligne cet été, certaines séquences du Tour de France et de Roland Garros pourraient être en accès payant. Une idée qui devrait séduire la commission Coppé qui cherche des financements en contre partie de l'abandon de la publicité pour ces chaînes.

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