Henri Leconte : « On va organiser un beau tournoi de padel à Lyon »

21 décembre, 2017 | SPORT | 0 commentaires

Propos recueillis par Morgan Couturier

Impliqué depuis 17 ans dans la promotion du padel, sport en pleine croissance dans l’Hexagone, l’ancien vainqueur de la Coupe Davis veut s’inspirer de son voisin espagnol pour populariser cette pratique. En représentation au LOU Tennis, la moustache bien taillée et le teint halé, Henri Leconte a profité pour annoncer la tenue d’un tournoi d’envergure dans la capitale des Gaules.

LP : Ambassadeur du padel, vous avez votre propre licence (Henri Leconte Padel Club, ndlr), qu’est-ce qui vous plait dans ce sport ?
HL :
J’ai connu cette discipline il y a 17 ans.  J’ai commencé à jouer avec Manuel Santana, qui avait 70 ans à l’époque, et j’ai trouvé ça fantastique. Je me suis dit, pourquoi pas le faire connaître en France. Ce qui m’avait plu, c’est ce mélange entre tennis et squash, et surtout le fait que tu puisses jouer à partir de 50 ans. Une personne qui n’a jamais joué à un jeu de raquette va tout de suite jouer au padel. Au tennis, tu vas mettre 2 ans, 2,5 ans. Et au départ, ça va plutôt ressembler à du ball-trap qu’à du Tennis. Le padel est plus ludique, plus simple que le tennis. C’est pour ça que ça marche tellement bien. En Espagne, dans chaque club de sport, il y a du padel.  Ça commence à s’implanter en France tout doucement, mais sûrement. On s’est rendu compte que dans les clubs, ça redonne un certain élan.

Que manque-t-il à ce sport pour qu’il soit encore plus populaire ?
Il faut que la fédération s’implique vraiment dans le projet, ce qui n’est pas le cas. On doit également essayer d’organiser différents événements. Nous avons organisé le Henri Leconte Padel Tour cette année. Mais nous changeons notre fusil d’épaule en organisant, un voire deux gros événements. On en fait un ici, à Lyon pendant quatre jours en 2018, du 26 au 29 avril. On va faire un beau tournoi, avec une belle dotation et des joueurs espagnols. Je vais peut-être m’inscrire avec François Authier (n°1 français en 2016, ndlr). C’est un sport qui ne demande qu’à être connu, avec pourquoi pas, l’installation de terrains éphémères. Faire connaitre un sport comme ça, c’est d’abord implanter des courts de padel. Et après communiquer, créer des événements. Tu peux commencer à jouer au padel, passer au tennis et revenir au padel, ce sont les mêmes règles.

Quel est le niveau français ?
Le niveau monte tranquillement. On avait François Authier, qui est ex numéro 1 français. Mais par rapport aux Espagnols, on est à des années lumières. Ce n’est pas grave, on a de bonnes équipes, qui jouent bien.

Un mot de tennis, la jeune garde tricolore peut-elle avoir le « melon », comme vous l’aviez regretté, maintenant qu’elle a remporté la coupe Davis ?
(Rires) C’est très bien qu’ils aient gagné. Tout ce que l’on souhaite, c’est que ça procure une certaine envie, un certain dynamisme. On sait qu’à chaque fois que des joueurs ont gagné la Coupe Davis, ils ont fait une bonne saison derrière. Ça c’est une bonne chose. Et le plus important, c’est qu’ils s’en servent. Tout ce que je souhaite, c’est ça, qu’ils jouent bien, qu’ils arrivent en quarts, en demies des grands chelems. Gagner un grand chelem, ce serait fantastique, mais il faut travailler. Ça ne se fait pas du jour au lendemain. Ce qui est important, c’est d’utiliser cette force là. Il faut retrouver des joueurs dans les 10 meilleurs mondiaux.

Vous qui avez gagné cette fameuse coupe Davis, ici, à Lyon, vous ne pouvez pas nous aider à ramener l’Equipe de France ?
(Rires) Ça serait bien. Mais Gerland, maintenant, ce serait pour un 1er ou un 2e tour. Pour ma part, quand je passe devant, j’ai encore un beau souvenir. Même après tant d’années, ça reste toujours un moment fabuleux.

 

 

 

<a href="https://www.lyonpeople.com/author/marco" target="_self">Marco Polisson</a>

Marco Polisson

Rédacteur en chef
Co-fondateur du magazine.
En charge de la rédaction et responsable des partenariats.
Délégué à la protection des données RGPD

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