Une nouvelle institution pour Lyon : le CRS

12 février, 2009 | SAINT POTHIN | 0 commentaires

musee Par Saint Pothin

 

On dit que le ridicule ne tue pas et que ce qui ne tue pas rend plus fort. Donc le ridicule rend plus fort. On louera nos élus et quelques personnalités lyonnaises pour une pratique rigoureuse du dogme prôné par ce syllogisme.

 

Quand Philippe Cochet fait le panégyrique de Lyon Mag, quand Gilles Buna dit qu'il est vert, quand Thierry Braillard parle d'or, quand Thierry Philip fait l'européen, quand Najat Belkacem joue à qui veut un poste, quand Jean-Jacques David parle d'opposition, quand Alexandrine Pesson est maire du 5è, quand Bernard Rivalta composte un ticket des TCL, quand Philippe Brunet-Lecomte parle d'indépendance, quand Raphaël Ruffier tend l'autre joue, quand Denis Broliquier fomente, conspire et ambitionne, quand Richard Brumm compte sur ses doigts, quand Louis Lévèque déménage à la cloche de bois, quand Marie-Odile Fondeur auditionne des artistes, quand Michel Forissier joue les dieux du stade, quand Jean-Michel Daclin voit tout en rose, quand Georges Képénekian récite en vers lents, quand Gilles Vesco explique, quand Jean-Michel Aulas justifie à gauche puis à droite, quand Michel Mercier embrouille… Ils syllogisent de concert.

 

Notre bonne vielle seconde ville de France, après Paris et Marseille, est une ville où l'on élabore, cuisine et sert le ridicule bien mieux que la gastronomie, où les toqués et les chefs décorés sont légion. L'unité de temps et de lieu font de cette pratique une tragédie lyonnaise sauce nuits de Fourvière. C'est pourquoi plusieurs intellectuels lyonnais ont imaginé la création du Conservatoire du Ridicule Supérieur. Le CRS. Frappant d'actualité !

 

Grâce à Gérard Collomb, fin lettré et adepte du syllogisme, il y a cette année 6% d'impôts en plus à dépenser. Je gage que le CRS en croque un peu… Les fonds et collections devraient être dans un premier temps alimentés par les interventions publiques des élus, chaque conseil de mairie, du Grand Lyon, de la région constituant autant de festival du ridicule qui feront paraître les manifestations officielles ennuyeuses comme des conseils de quartier du 9è. Le passé lyonnais devrait aussi nous fournir des archives inestimables avec les pensées et maximes de Francisque Collomb ou les marchés publics vus par Louis Pradel, sans parler des formules de Michel Noir. Le reversement du "trop perçu" d'impôt sera-t-il suffisant pour que le CRS (Conservatoire du Ridicule Supérieur) ait ses salles d'exposition permanentes au musée des Confluences ? Les dorures de la préfecture et de l'hôtel de ville ne se disputeront-elles pas les honneurs ronflants ?

 

Une chose est certaine, l'UMP lyonnaise rage de ne pas être à l'origine de l'idée, ayant plus de goût pour la comptabilité des centimes et des impôts que pour la culture et le patrimoine. Nul doute que le maire de Lyon saura, à l'heure des trophées, montrer qu'il a utilisé pour Lyon cet argent plutôt que le reverser à l'Etat. Cela ne passera pas inaperçu à l'heure du prochain Bon Bilan. Un conservateur issu du développement durable (light et garanti sans conservateur) devrait être placé à la tête du conservatoire par un Gérard Collomb à la sauce grand meneur. N'ayant jamais peur du cumul qui rime si "hasardeusement" avec ridicule, Thierry Frémaux, Thierry Raspail et Guy Walter devraient se disputer le titre… à moins d'une efficiente direction collégiale.

 

Casque, bouclier et matraque de rigueur !

 

 

 

 

 

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