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P E O P L E ... Presse
/ LES INTERROGATOIRES à KGB 


 

 

Dans les années 70, vous êtes le batteur et le leader du groupe Pulsar... « un des groupes rock français les plus célèbres » selon Muséa qui réédite vos titres en CD. Comment et pourquoi l'aventure s'est-elle arrêtée ?

Dans ces années là, je me suis trouvé confronté à deux choses très importantes dans ma vie : j'avais gardé des liens avec l'Espagne, avec Ibiza, avec la Costa Brava, avec tout un monde qui était à l'époque très avance par rapport à ce qui pouvait se passer en France. Parce que l'Espagne encore franquiste, était scindée en deux : il y avait une partie qui sortait sous le manteau, c'est la grande époque des 70 et d'Ibiza. Et en même temps, il y avait la société qui elle, était en complet décalage avec ce qui se passait, ils étaient même en retard, par rapport à ce microcosme qui était dans le monde des underground et qui était en avance, par rapport à la France.

 

C'était déjà la folie là-bas ?

C'est rigolo pour moi qui avais les deux cultures : j'allais en Espagne l'été et je me retrouvais à Ibiza dans des soirées avec des gens complètement loufoques, complètement fous, et je revenais en France où on était à l'âge de pierre. En revanche, la société française était bien plus avancée socialement... A ce moment là, j'ai commencé à créer un mouvement en prenant des cours du soir aux Beaux Arts où tout le monde en France ne parlait que de Boris Vian et je me disais : « c'est fini, à tord ou à raison, avec la force de la jeunesse, c'est fini. » En Angleterre, il y a une révolution, c'est terminé, on ne parle plus comme ça et puis au cinéma, il va se passer des choses différentes, voilà pourquoi j'ai fait Pulsar mais qui était un ersatz de Pink Floyd.

 

Pourquoi cette influence Pink Floyd ?

J'ai commencé par du British Blues quand j'ai découvert PF qui avait une existence en Angleterre à partir de l'été de l'amour : 66-67. C'est arrivé en France avec 3 ans de retard. Pour trouver des musiciens et pour jouer ensemble, on était encore basé sur Ottis Redding, Wilson Piquet, James Brown. Puis est arrivée la progressive music avec P F et tous les groupes qui étaient plus intellos. A ce moment là, moi qui adorais la peinture et le cinéma, j'ai trouvé que la musique était plus figurative, plus imaginaire, ça donnait beaucoup plus de couleurs.

 

Combien de temps l'aventure Pulsar a-t-elle duré ?

Elle a duré 12 ans.

 

Pourquoi cela se termine-t-il à la fin des années 80 ?

Dans le monde de la musique, surtout de la musique Rock, à un moment il faut conclure par rapport à un marché, par rapport à une offre et à une demande. Je me bats avec ça toute la journée maintenant que j'ai des occupations au Transbordeur.

 

Certains n'ont jamais conclu et c'est la mort qui a conclu pour eux !

Non, regardez ce qui reste de cette époque là : il ne reste plus que Pink F. Même Genesis c'est fini aujourd'hui, c'est Phil Collins. Yes qui était un immense groupe à l'époque est inexistant. Le seul qui se maintient c'est PF, car c'est devenu une cathédrale.

 

Mais à l'échelle de la France, vous étiez une basilique ?

Une petite chapelle, n'exagérons rien ! (rires) A la fin des années 70, il y a eu le mouvement Punk, qui est arrivé, et à ce moment là, nous nous sommes retrouvés décalés par rapport à nos valeurs. Et nos valeurs, c'était d'être underground, d' être atypique...

 

...à la marge ?

Voilà, et vous retrouvez le cimetière des éléphants ! Et là je deviens ringard, comme les mecs dans les année 60.

 

Pulsar a encore aujourd'hui des aficionados dans le monde entier et même un fan club. Vous auriez reformé le groupe il y a peu, le temps d'un concert au Mexique contre un gros cachet...

Il y a 2 ans, pendant le « Petit Prince ».

 

Pourquoi avez-vous changé d'avis et combien avez-vous palpé à l'époque?

Depuis longtemps, on arrêtait pas de me dire : « Pulsar est resté mythique ! » et ça me touchait. On nous demandait sans arrêt de faire quelque chose, je disais toujours non, parce que je ne voulais pas me retrouver dans un plan ringard, un truc un peu déjanté. Pendant que « Le Petit Prince » était présenté aux Victoires de la Musique, au même moment moi j'étais censé jouer au Mexique et j'ai dit à la personne qui nous sollicitait : « Ecoutez, si on vient, c'est pour un cachet assez conséquent ! » A l'époque on a demandé 300 000 F, ce qui est énorme.

 

Ce ne serait pas plutôt 400 000...

Avec les voyages, puisque c'étaient des voyages en classe affaire, donc j'ai rajouté :  « tout le monde en classe affaires ! » parce ce que j'étais persuadé...

 

... qu'ils n'accepteraient pas. Et ils ont accepté !

Et ils ont accepté ! (rires) Et là... le piège ! J'ai averti : « Attention ! Je ne veux pas repartir couvert de goudron et de plumes du Mexique ! » Du coup, on a répété comme des fous et l'on s'est replongé dans tout notre répertoire. On s'est rendu compte de la difficulté de retrouver sa jeunesse... la mémoire, la façon de jouer, la dextérité, la longueur des morceaux, parce que les morceaux des Pulsar font 20 minutes. Et c'était formidable.

 

Suite de l'interview