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P E O P L E ... Presse
/ LES INTERROGATOIRES à KGB 


 

 

Parallèlement vous créez la Biennale qui a aujourd'hui 20 ans... Le Défilé est un événement attendu. Il a regroupé en 2002, 4 500 participants et 300 000 spectateurs. Un record à battre cette année ?

On ne cherche pas de record particulier. Tant mieux s'il y a encore un peu plus de monde cette année autour de ce thème que je crois très porteur : l'Europe des grands récits. C'est-à-dire toute la culture européenne avec lesquels on a été élevé : Jules Verne, Alice au pays des merveilles, Roméo et Juliette, Pantagruel, Germinal... Le plus important c'est ce qu'est le Défilé en profondeur, combien cette histoire a été finalement difficile à mener et combien elle l'est toujours, parce que dans ce domaine rien n'est acquis : il faut toujours se battre pour assurer la continuité de ce genre d'aventure.

 

Se battre entre autres avec les financements, alors qu'en est-il de la participation de l'Etat ?

Aujourd'hui il faut être très clair, en 2004 tout fonctionne parfaitement bien. Le budget du Défilé, c'est un peu moins de 900.000 €, en baisse de 4 % par rapport à 2002, donc on n'est pas dans une logique dépensière. Soyons très clair, on a toujours été parfaitement soutenu au fil des années aussi bien pour la Biennale que pour le Défilé. L'Etat se trouve aujourd'hui confronté à de telles difficultés financières qu'il est obligé de remettre en cause dans ce domaine - comme dans d'autres - sa participation. Donc ils nous ont prévenu qu'en 2006 ça ne serait pas du tout le même niveau.

 

Combien représente l'Etat dans votre budget ?

30 %.

 

Si ces 30 % manquent, pourrez-vous faire pour le Défilé en 2006 ?

On ne le fait pas. Parce qu'on ne peut plus le faire. Aujourd'hui, on est simplement les témoins d'un bras de fer qui va se poursuivre entre les collectivités territoriales et l'Etat.  Cela fait 25 ans que ça dure, on a l'habitude.

 

On vient de faire un bilan sur ces 25 ans à la Maison de la Danse. Alors, quand on a vécu tout ça, que peut-on faire de mieux après ? Adjoint à la Culture ? Il paraît même que vous préféreriez être carrément Ministre !

Très drôle ! (rires). Alors qu'est-ce qu'on peut faire après ? On peut cultiver son jardin ou cultiver d'autres jardins. On peut aussi ne rien faire du tout, et ça c'est déjà une première option.

 

Vous êtes-vous fixé une date pour vous arrêter ?

Totalement. Je vous dirai au revoir entre le mois de juin et le mois de septembre 2010. C'est acté, tout le monde est informé, cela va nous permettre de préparer justement l'avenir, tranquillement et je trouve que c'est une manière professionnelle de faire les choses. Pour revenir à la première partie de la question, faire les choses qu'on aime : c'est par exemple revenir à l'écriture. Pourquoi pas ?

 

Vous aviez déjà un projet à ce niveau là ? Egalement de faire un film ?

Vous êtes bien renseignés, les renseignements KGB fonctionnent (rires). Le roman est à la première page depuis à peu près 10 ans. Et le scénario à la deuxième, voilà. Ça peut être aussi de continuer à travailler dans le domaine du spectacle vivant en facilitant la venue d'artistes brésiliens en France ou d'artistes français au Brésil, pourquoi pas, c'est aussi une option. Adjoint à la Culture ? Non, certainement pas, ni hier, ni aujourd'hui, ni demain.

 

Mais on vous en a parlé ?

Ce n'est pas vrai, personne ne m'en a parlé. On m'a proposé d'être présent sur une liste aux dernières élections municipales : ce que j'ai aimablement refusé.

 

Qui voulait vous emmener avec lui ?

Michel Mercier. Mais il n'y avait pas de poste d'Adjoint à la Culture à la clef et je trouve cela très bien. Cependant vous avez évoqué un mot, c'est vrai si j'avais eu un autre destin ou si j'avais réussi une carrière politique, j'aurais été très heureux d'être Ministre de la Culture. Je trouve que c'est un poste magnifique, il y a énormément de choses à faire. Simplement on vient de le voir encore, pour être Ministre de la Culture, la seule possibilité c'est d'être un politique. Si vous n'êtes qu'un homme de l' « art » vous vous faites sabrer immédiatement : Jean-Jacques Aillagon en est le dernier exemple.

 

Mais vous n'auriez pas fait la même chose avec les intermittents ?

Je n'aurais sans doute pas fait les mêmes choses, j'aurais été sabré de la même manière par ma majorité, comme lui l'a été puisqu'il n'avait pas l'écoute de sa propre majorité. Aujourd'hui nous avons un ministre qui est un politique, à qui on a confié une mission : régler un conflit social. Il le règlera car il a l'écoute de ceux qui sont dans sa majorité. Je comprends que Jack Lang ait eu beaucoup de mal à quitter ce poste parce qu'il s'est attaché et à juste raison à cette fonction qui est de rencontrer des artistes 7 jours sur 7, et de les défendre. Mais moi je n'en suis pas privé puisque ça fait 25 ans que je vis avec des artistes.

 

La fonction d'adjoint à la Culture vous a-t-elle attiré ?

Non, la question ne s'est jamais posée et je ne serai sûrement pas Adjoint à 60 ans : je rappelle que 60 ans est l'âge officiel de la retraite, et je pense que les hommes politiques devraient beaucoup s'inspirer de cela. Patrice Beghain ne sera semble-t-il pas candidat à un deuxième mandat car il assume - je crois très bien - ce choix qui me semble extrêmement important. Aujourd'hui nous avons besoin d'un renouvellement des cadres politiques, et il est absolument invraisemblable de voir des hommes de 70, 75 et 80 ans à ces postes. Vive la retraite active, solidaire et place aux jeunes.

 

Vous bénéficiez d'une notoriété certaine. Est-ce que la politique ne vous a jamais tenté ?
Si, elle m'a tenté. Elle m'a tenté mais elle m'a déçu, et je ne me suis jamais remis de cette déception. Et puis de la politique j'en fais chaque jour au sens originel du terme, s'occuper de sa ville.

 

Suite de l'interview