Vous restez dans l'Ain jusqu'à votre bac et venez ensuite à Lyon en 1985 où vous obtenez une licence d'information et de communication et une maîtrise de cinéma. A l'époque vous étiez étudiant en communication le jour. Qu'est-ce qui vous a poussé à tenter de devenir imitateur la nuit ?

Maîtrise que je n'ai pas eue ! J'ai toujours voulu faire des imitations. Dès que j'ai eu 5 ans quand mon grand-père m'a fait monter sur la scène de la salle de fêtes pour le concert de la fanfare ! Quand on dit «  être attiré par les feux de la rampe », je me souviens bien de la rangée de lampes, de l'odeur du bois, du parquet, etc... ça m'a marqué et je me suis toujours dit : « c'est ça que j'ai envie de faire ! »

Qui ont été vos premiers partenaires ?

A l'époque, j'étais à la fac avec Bruno Roche mon photographe, qui connaissait David Requien. Bruno m'a donc présenté à David... On répétait dans les bureaux de l'agence de son père Jean-Marc.

En 1989, vous vous produisez pour votre premier spectacle au Flibustier (Lyon 2^e) puis à l'Accessoire. Vous avez failli en venir aux mains avec le patron de ce café-théâtre à l'époque...

Non je ne me souviens pas... et puis je ne suis pas bagarreur alors ça m'étonnerait.

Avez-vous des souvenirs de cette première scène ?

Le trouillomètre à zéro ! Mes parents n'étaient pas là. Comme je suis très timide je n'avais jamais fait d'imitations devant eux, la première fois qu'ils m'ont vu sur scène c'était à l'Accessoire.

De nombreux Lyonnais revendiquent la paternité de votre personnage. Sur qui avez-vous pu compter à vos débuts ?

Bah ils se reconnaîtront... Je vais en oublier ! Francisque Collomb, Michel Noir (rires). Ce sont eux qui m'ont aidé puisque je les imitais ! Quand je travaillais avec David Requien dans les locaux de l'agence de son père, Gérard Sybel à Nostalgie, Philippe Vorburger, Gérard Angel qui m'a fait mon premier article et j'étais parrain du journal, Mick Michel, ...

Vous souvenez-vous de votre première télé ?

Le casino des As. Pour faire Popeck, j'avais mis une moustache double face et ça se décollait donc j'avais vraiment l'air idiot ! Il y avait 2 émissions et à la deuxième j'ai rencontré Marc Lavoine, qui avait parlé de moi à Gérard Louvin, le premier producteur que je suis allé voir. Mais je pense qu'à l'époque on n'avait pas les épaules pour présenter quoi que ce soit mais n'empêche que c'est le premier à Paris à avoir dit : «  Mais c'est sûr, ça va marcher ! ».

Laurent Boyer, Jacques Martin, Laurent Ruquier revendiquent aussi la paternité parisienne de vous avoir découvert.

Vous ne pouvez pas imaginer le nombre de personne que j'ai croisées et qui m'ont dit « Vous vous souvenez, je vous ai fait faire votre premier gala ? »

Qui a été le prem's sous votre douche ? On sait que certains producteurs aiment  bien les petits jeunes de votre genre...

Vous êtes vraiment immonde !

Avez-vous du coucher pour réussir ?

Pas du tout ! (rires)

Quel regard portez-vous sur la « concurrence » en général et sur Nicolas Canteloup en particulier qui a pris votre place chez Drucker et à la radio le matin sur Europe 1 ?

Qu'est ce que vous voulez que je vous dise ? Je n'aime pas le terme concurrence. Ce qu'il y a de bien, c'est qu'il n'a pas choisi mon créneau... mais je ne connais pas trop les sportifs vu que je n'aime pas le foot, je ne vois pas les voix avec l'accent marseillais. Il fait de très bonnes voix.

Et sur les autres humoristes ?

J'ai pour principe de ne rien dire parce que je pars du principe que c'est toujours honorable de monter sur scène pour faire rire. Il y a rien de plus subjectif que l'humour.  Il y a des gens dont je me sens plus proche comme Laspalès et Chevalier... Je suis allé voir le spectacle de Franck Dubosc que j'ai trouvé vachement bien.

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