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/ LES INTERROGATOIRES à KGB 


 

 

On raconte que vous avez un bureau à l'Elysée !

J'avais porte ouverte à l'Elysée jusqu'en 98 tant que j'étais député. Je n'ai jamais eu de bureau à l'Elysée. On en a trop raconté, ce n'est pas moi qui racontais que j'avais un bureau à l'Elysée. Je ne suis quand même pas fou, je n'ai jamais eu de fiches de paye, je n'ai jamais été chargé de mission. Facile de faire des rumeurs.

 

En 1997, vous abandonnez Villeurbanne pour affronter Henry Chabert à Lyon et vous prenez une déculottée. Deux ans après, vous trahissez Charles Millon au Conseil Régional... On a vraiment l'impression que vous avez tout foiré en  politique...

Je ne suis pas un enfant gâté quand on connaît la modestie et la richesse de mes parents, ils m'ont gâté d'amour. D'autre part j'ai toujours fait les choses parce que je m'estime un homme libre et un homme indépendant comme je le sentais au moment où je le sentais quand il fallait le faire. Je pense que je n'aurais jamais dû quitter Villeurbanne. On me traite de traître ? Moi je peux dire que j'ai trahi et on n'a pas le droit de trahir ses électeurs et ses militants. Je crois que j'ai été grisé par l'orgueil et l'ambition. Je me voyais peut-être maire de Lyon, je me croyais incontournable. Et j'ai oublié d'où je venais.

 

Que s'est-il passé à la Région en 1998 ?

J'ai suivi Charles Millon à la Région soit ! Mais il faut savoir que j'ai été élu à la Région grâce à Jacques Chirac qui m'a imposé. Sans lui, je n'aurais plus été élu conseiller régional en 1998. Nicolas Sarkozy m'a appelé et m'a dit : « Tu sais, c'est vraiment Jacques qui t'a sauvé. » Parce que même Millon n'essayait pas de me sauver ! J'ai fait une très très grosse campagne et Charles Millon ne peut pas dire le contraire. On était à l'agonie, les sondages étaient mauvais, Jean-Jacques Queyranne allait gagner. J'ai rempli la Brasserie Georges 10 jours avant l'élection. Je l'ai remplie, moi, avec mon fichier. On a été élus à la Région, on est à égalité avec les socialistes et il y a la voix du Lavoisien qui nous pose problème. Le Front National décide de voter pour nous, sans que l'on n'ait jamais rien négocié.

 

Il se dit pourtant que vous avez été l'un des premiers artisans de cette négo-ciation !

Mais c'est faux ! Il n'y a jamais eu de négociations, la preuve ils n'ont jamais eu de respon-sabilité à la région. Le FN préférait que Charles Millon soit élu plutôt que Jean-Jacques Queyrranne et si ça ne s'était pas fait, ce n'est pas Anne-Marie Comparini qui serait présidente de la région mais Jean-Jacques Queyrranne !

 
 

Charles Millon, avant de prendre sa décision, a convoqué tout le monde dans son bureau, tous les élus des 8 départements : « Voilà ce qu'il se passe. Si l'on n'accepte pas les voix du FN, c'est Jean-Jacques Queyrranne qui est élu ! » Et l'on est passé au vote. Seules trois personnes ont voté contre : Thierry Cornillet, Fabienne Levy et Marie-Thérèse Geoffroy. Et je les respecte parce qu'ils ont eu le courage de dire c'était une erreur. Tous les autres, y compris Anne-Marie Comparini ont voté pour que nous acceptions les voix du FN. Charles Millon a été élu Président, j'ai été élu vice-président et il y a eu une espèce de magouille inacceptable sur un recours d'Etienne Tête qui a fait que nous avons été blackboulés et qu'au mois de janvier il a fallu rendre notre mandat de président. A ce moment là, il y a eu un accord entre les socialistes et l'UDF et c'est Anne-Marie Comparini qui a été élue.

 

C'est là que vous trahissez Charles Millon !

Non, là je trahis Jacques Chirac ! Jacques m'a fait appeler par Sarkozy, il m'a appelé 10 fois, 20 fois en me demandant de ne pas faire cette erreur et Jacques Chirac m'a envoyé Bernard Pons. On reçoit Bernard Pons avec Charles Millon et Alain Mérieux, et on dit « non » à Bernard Pons. Là, je trahis Jacques Chirac, je ne trahis personne d'autre. Et là, avec Charles Millon quand on se fait massacrer sur l'air de « Millon-Papon », - j'ai vu Millon en pleurer - on décide de créer une association « La Droite ». On décide que c'est une association, pas un parti politique. Et dans cette association - où on fait 30.000 adhérents en 6 mois - on a des RPR, des UDF, du PS, des déçus du FN... On a tout le monde, ce que l'UMP veut faire aujourd'hui. Nous sommes les précurseurs. Retour de vacances, Charles me convoque. Il veut se présenter à Lyon, je lui dis que c'est une connerie, qu'on a crée une association - on voulait faire une droite comme il en existe en Allemagne, en Angleterre, en Espagne - et on ne peut pas créer un parti politique sinon on va diviser.

 

 

Suite de l'interview