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/ LES INTERROGATOIRES à KGB 


 

 

C'est en effet la Mecque de l'Alpinisme !

Le problème c'est que pour y aller, il faut de l'argent... Je leur dis : « Ecoutez, moi j'ai une idée, on va monter un projet : on va prendre des chefs d'entreprise, on va leur demander de l'argent et on va les emmener et nous on va à l'Himalaya, voilà ». Chacun  donnait 5.000 francs, 10.000 francs... et c'était assez sympa. Un jour, on me dit : « Il y a un dénommé François Turcas qui veut absolument partir ». On le reçoit en fin de soirée, et il arrive un peu « éméché » (rires). A cette époque, mes amis et moi nous ne buvons pas une goutte d'alcool, on est à fond dans la montagne. On passe une heure avec lui, et je ne sais pas pourquoi mais ce mec là il me plait, il dégage quelque chose et donc je dis à mes potes : « Ce mec, je l'aime donc on l'emmène ». Mes copains répondent : « Si tu veux l'emmener, c'est ton problème, c'est toi qui le prépares pendant un an et c'est ta responsabilité ». Pendant un an, j'ai traîné François Turcas dans les Alpes et il a fait des belles courses : l'Eperon des Cosmiques, je lui ai fait faire aussi l'Albaron ...

 

Comment s'est passée l'expédition ?

Il faut dire quand même que pendant cette année de préparation, moi je l'ai initié à la montagne mais lui il m'a un peu initié à la vie aussi... ça n'a pas été triste. Cela étant, nous voilà partis, et bon la marche d'approche c'est assez rude. On se retrouve dans un petit village à Doumerey, petit village de 1.000 habitants, on couche chez l'habitant. A 7h le soir on dîne et on va se coucher parce qu'il fallait partir tôt le matin (il y avait douze jours de marche d'approche quand même), et François nous dit à ce moment là : « bon, écoutez les gars, moi je reste cinq minutes avec nos amis et je vais me coucher ». Donc on va se coucher, et le lendemain matin le réveil sonne à 6 h et évidemment, pas de François dans le lit, l'inquiétude grandit, on fouille partout et on retrouve François « carbonisé » dans une chambre. On le descend dans la rue, on le jette dans le camion et là tout le village criait : « François, François !!! » : il avait mis le feu au village toute la nuit et tout le monde l'aimait...

 

Mais est-il arrivé au sommet ?

Non, bien sûr que non. Nous non plus d'ailleurs, on a été pris par le mauvais temps et on a rebroussé autour de 7.000 mètres. François a été jusqu'au camp de base à 5.200 mètres et il a quand même souffert physiquement ; et de tous ceux qui étaient là, sincèrement c'est lui qui a été le plus loin au-delà de lui-même, dans l'effort. Il a une volonté de fer. Sur les derniers jours on était au camp de base et il est monté jusqu'au camp 1 à 6.400 mètres. Ensuite on lui a faire un sommet à côté à 6.000 mètres qui n'avait pas de nom sur la carte : on l'a donc appelé Pic François.

 

Au retour, il y a eu une réception organisée avec l'Ambassadeur de France au Népal. L'épouse de l'Ambassadeur de France se souviendra longtemps de la soirée...

On arrive à la réception (on était redescendu en hélicoptère), et là grand moment, il commence à parler à la femme de l'Ambassadeur, à lui lire dans les lignes de la main... et au bout d'un moment, il y a une musique indienne de fond, ça l'énerve et il trouve la chaîne hi-fi et met « rocker on the clock ». Il monte le son à fond : plus personne ne pouvait parler. Et là il prend la femme de l'Ambassadeur et lui fait faire un rock acrobatique endiablé, quand tout à coup il la lâche, et la femme de l'Ambassadeur tombe dans un plat de riz, (là-bas on mange par terre) (rires). L'Ambassadeur, l'air de rien et le dos tourné, continuait à nous demander des détails sur l'escalade (rires).

 

Suite de l'interview