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/ LES INTERROGATOIRES à KGB 


 

 

Ça ne va pas plaire à Brigitte Bardot !

Non, mais c'était comme vouloir décrocher la lune... Bien entendu comme au printemps les coquelicots ne se cueillent pas car ils sont trop fragiles, une hirondelle c'est pareil. J'étais très écolo. La Feyssine où aujourd'hui on peut faire du jogging et du pique-nique, c'était mon bidonville ! Très souvent, trois fois par semaine, quand je vais courir, je vais jusqu'à la Feyssine et je touche de la main un cognassier, que mon père avait planté il y a 50 ans et que la municipalité de Villeurbanne a conservé comme arbre mythique de ce lieu.

 

Il a été rebaptisé cognassier Begag ?

Non ! Mais la municipalité de Villeurbanne a tout fait pour ne pas ancrer ces histoires d'immigration dans ce lieu pour qu'il n'y ait pas de mémoire des migrations... Alors qu'il y a matière à restaurer dans ce pays la part que les immigrés prirent pour la construction des cités, des routes... Quand j'ai été circoncis à l'âge de 6 ans là-bas, je me souviens très bien, lorsque les bouts du pénis coupés tombent, ils ne tombent pas par terre mais dans un plat de semoule et on les fait bouffer à tous les journalistes de Lyonpeople ! (Rires) Après les vieilles femmes du bidonville, comme en Algérie, dans une procession rituelle, vont avec le plat derrière la plus vieille, enterrer les bouts de pénis dans un coin sous terre... et moi je sais où est enterré mon bout ! Et oui, un arbre a poussé et les feuilles ne sont pas des feuilles mais ce sont des sexes masculins ! (Rires)

 

Nico : Il y a beaucoup de femmes qui doivent s'y recueillir ! (Rires)

Oui ! (Rires). J'annonce à tous les lecteurs de Lyonpeople que cette pratique de bout de pénis coupé existe chez tous les musulmans, chez les Malgaches mais eux ils mangent le bout de pénis coupé ! 

 

Vous avez raconté votre enfance dans « le gone de Chaaba », un ouvrage qui a connu un grand succès. Quelle est la part du roman et de l'autobiographie ?

500 000 exemplaires vendus ! C'est 100% autobiographique ! Tout est vrai de A à Zouz ! (Rires)

 

Ainsi, quand vous racontez avoir fait connaissance avec les prostituées du boulevard de ceinture, vous les auriez même rackettées ! ... c'est du lard ou du cochon ?

Rackettées ? Non ! Mais à l'époque elles étaient superbes les prostituées, elles étaient allongées avec leurs bottes, des cuissardes, sur des Maserati blanches, des Ford Baguera, et il y a une qui s'appelait « les yeux ronds » et c'était une femme très sympa, avec son sac... On allait sur le chemin de l'école, on allait apprendre des leçons de morale à l'école et tous les matins et tous les soirs, on croisait les prostituées ! On avait un autre regard sur la France... Généralement elles nous donnaient des sous pour aller nous acheter des barbes à papa. Nous on était des minos, des enfants.

 

De même à l'école quand vos coreligionnaires rackettaient les petits Français dans la cour de l'école...

Non je n'ai jamais écrit ça ! Je le connais par cœur c'est moi qui l'ai écrit !

 

Si, l'un de vos cousins rackette l'un des premiers de la classe...

Mais on était tous tellement pauvres qu'on avait pas la possibilité de racketter personne ! Non, il a dû lui piquer ses billes ! Attends, c'est la guerre des boutons !

 

Nico : Avant c'était les billes, maintenant c'est le téléphone mobile, c'est pareil !

Tu me fais du De Villiers, là !

 

Suite de l'interview