Christophe Boudot et Marion Maréchal-Le Pen – Photos © Fabrice Schiff

Par Léna Bouillard

Ce jeudi, une cinquantaine de militants lyonnais du Front National s’étaient donnés rendez-vous devant le numéro 36 du cours de Verdun, emplacement du local de campagne de Christophe Boudot. Pour l’occasion, il avait invité Marion Maréchal-Le Pen, figure montante du parti, à soutenir sa candidature aux prochaines municipales.

La petite-fille de Jean-Marie Le Pen s’est rendue à l’inauguration du nouveau local de campagne du candidat frontiste, en vue des municipales lyonnaises de 2014. Une bonne nouvelle pour Christophe Boudot, qui compte sur la jeune députée de 24 ans pour apporter un nouveau souffle à sa candidature et combler son déficit de notoriété. « Nous sommes extrêmement optimistes pour Lyon,  une ville qui s’est largement illustrée par son âme résistante » a assuré Marion Maréchal-Le Pen, allusion aux nombreuses manifestations contre le mariage gay.

Christophe Boudot, qui espère en effet dépasser les 17% de voix, n’a pas souhaité développer son programme, même s’il en a annoncé les axes principaux, qui seront la sécurité, les logements sociaux, les transports urbains et la sauvegarde des commerces indépendants. En revanche, le candidat frontiste, très confiant, n’a pas oublié de s’attaquer à ses futurs adversaires. « Gérard Collomb est usé, c’est un homme du passé qui gère la ville comme un centre d’affaires, sans même se soucier de la population. A l’époque où il arrivait au Conseil municipal, j’entrais à peine à la maternelle » s’amuse-t-il, soulignant au passage les nombreux échecs de l’actuel maire de Lyon, tels que Confluence, le contournement autoroutier de la ville, mais aussi le tunnel de Fourvière.

Quant à Michel Havard, jugé « inaudible » et « Collomb-compatible », il n’a pas non plus été épargné. La campagne 2014 du Front National lyonnais s’annonce donc très différente des précédentes, avec un parti qui présentera plus de 25 listes dans le Rhône contre une dizaine en 2008 et espère gagner davantage de villes comme Saint-Priest, Corbas, Givors ou Meyzieu. « Les municipales sont la première marche vers le pouvoir en 2017 » conclut-t-il. A l’issue de la rencontre avec ses militants, Marion Maréchal-Le Pen a prolongé la soirée aux Planches, sur les bords de Saône.