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28 janvier 2002

 

Les jupettes ne font plus recette

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

Photos Alex Térieure

Premier banquet de « l'opposition réunie » à la Brasserie Georges, dans le cadre d'un « appel spontané » à la candidature de Jacques Chirac. Choucroute et discours au programme. Rien à voir avec l'enthousiasme de 1995.

 

750 convives avaient déboursé 130F pour participer à la première réunion de campagne du probable candidat Chirac. Une campagne qui prendra la forme d'un rallye-raid (soit deux mois) et dont la soirée de lundi constituait, en quelque sorte la première spéciale. Un tour de chauffe bien nécessaire.

 

Tout le gratin de la droite nationale avait bien entendu fait le déplace-ment. Mais tout le monde n'est pas logé à la même enseigne. C'est à votre proximité avec la table d'honneur que l'on reconnaît votre importance. Le carré VIP se situe au fond de la brasserie, sous l'enseigne lumineuse Bière Rinck

 

La table d'honneur est la plus prisée, défendue âprement par le poilu Jean Girma. Le patron de la fédération RPR admoneste vertement les pique-assiettes qui tentent de s'y incruster. On y trouve, autour d'Alain Juppé et de Jean-Pierre Raffarin, ceux qui sont en cour (Jean Besson, Christian Philip) et les courtisés. Au premier rang desquels... Bernadette Isaac Sibille. La députée qui prie, clé de la victoire ou de la défaite aux prochaines législatives dans sa circonscription (voir chronique) a rejoint le camp milloniste. Une défection restée en travers de la gorge de Jean-Michel Dubernard qui omet de la remercier à la tribune. A ses côtés, le champion de boxe, Hassime Cherifi (la caution sportive) s'emmerde fermement... Plus loin, le Président de Lyon III, Gilles Guyot regarde François Turcas (CGPME) enfiler demi sur demi.

 

Henry Chabert - à deux jours du jugement de la Cour d'Appel - devise avec le juge Fenech, qui doit certainement le rassurer sur son sort. Élus et apparatchiks sont placés sur des tables connexes où l'atmosphère est plus détendue. A l'image d'un Albéric de Lavernée en bras de chemise, chaud comme la braise.

 

La « Georges » est pleine, mais ce n'est pas folichon, côté ambiance. Le parfum de campagne électorale tient plus à la présence des médias nationaux qui se sont déplacés en masse qu'à l'enthousiasme des supporters chiraquiens. Un afflux de journalistes tel qu'il a fallu les répartir en deux groupes : « les barrons » installés près de la table d'honneur... « la piétaille » dans un salon annexe.

 

Tout le monde attend le discours d'Alain Juppé. A l'issue du prologue signé Jean-Pierre Raffarin (le seul à avoir la pêche), l'ancien premier ministre monte à la tribune. Avec quelques saillies ironiques, il tente de dérider la salle. Effet boomerang garanti quand il explique benoîtement que « la gauche a une capacité de mensonge supérieure à la nôtre », sic ! Sifflets dans la salle lorsqu'il déclare : « J'ai vu fonctionner un moyen de transports qui me fait envie... le tramway » Il y a, comme qui dirait, un certain décalage avec le public. Dominique Nachury regarde ses mocassins.

 

Le public réservera tout de même une standing ovation à Juppé à l'issue de son discours. Après la Marseillaise, c'est la délivrance : les caméras plient bagage et le 3ème âge file aux toilettes.
 


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A suivre, Un peu plus près des étoiles...

 

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