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11 juillet 2005

 INAUGURATION DES CELESTINS

 La comédie mondaine de Claudia

 

Par Alexandre Mathieu

 

Après de longs travaux, intelligentsia et opposition ont le temps d'une soirée déposé les armes pour assister à la renaissance des Célestins. Claudia Stavisky n'a pas hésité à trancher : « Il y a ceux qui pleurent l'abolition des privilèges et ceux qui regrettent que ne soit jamais venu le Grand Soir, moi je pense qu'il y a un juste milieu ! » Une controverse qui a semblé bien ridicule face à la beauté de la soirée...

 

A l'entrée, Denis Broliquier doit montrer patte blanche...
 

Pour la première fois depuis des mois, on se bouscule à l'entrée du théâtre des Célestins. A l'accueil, un jeune bobo portant un t-shirt bariolé bleu, vert et blanc sous une veste noire un peu râpée - mais pas trop- regarde passer les invités sous ses lunettes carrées façon pubard des années 90. « Dépêchez vous, on est en retard ! », lâche-t-il sèchement à la stagiaire visiblement débordée. Il faut dire qu'il y a du monde au portillon : l'élite culturelle lyonnaise ; et politique, bien sûr. Il s'agit donc d'apparaître efficace, sous peine d'avoir à faire son autocritique ! Encore faut-il pouvoir entrer... Le maire milloniste du 2nd, Denis Broliquier a eu toutes les peines du monde à franchir les barrages. Une fois passé sous les fourches caudines des gardiens du temple, il pensait enfin prendre du bon temps. Peine perdue, Gégé puis Claudia se chargeaient de le rhabiller pour l'hiver...

 

Michel Chomarat et Patrice Beghain ont beau en faire des
 tonnes pour intéresser Gégé, le maire de Lyon est ailleurs...
 

A l'intérieur, l'atrium ressemble à un grand salon de discussion. Près du comptoir central, Carole Dufour et Max Chaoul se lancent dans un concours de celui qui serrera le plus de mains, précédés par Laurence Renaudin et Joël Madile bras dessus, bras dessous. Dans un registre plus nonchalant, Jean-Pierre Zobel, Jaques Paté, Jérôme Devèze (nostalgique), Philippe Vorburger et Yohan Bégot arborent un air impliqué tout en conversant gaiment. Notre bobo de l'entrée se presse vers eux pour vérifier s'ils n'ont besoin de rien, si l'on s'occupe bien d'eux, si le décor leur plait et bien d'autres banalités qui lui font manquer l'arrivée du maire de Lyon. Heureusement, il reste encore Patrice Béghain, arrivé au bras de Christian D. Bref, il ne manquait que Jean-Paul Lucet qu'on avait oublié d'inviter.

 

Marie-Chantal Desbzeille, Jacqueline Lambron
et Josette Le Sens
 

Trêve de bavardages, direction la grande salle pour le début des festivités. Après plus d'une demi-heure de discours assommants où Gérard Collomb et Jean-Jack Queyranne ont rivalisé de banalités (ce qui a permis à Max de piquer un petit somme) et une brève mais efficace allocution de Patrick Penot (co-directeur des Célestins), place au spectacle. Des chœurs d'enfants, un piano, des écrans géants ou se succèdent les témoignages de Jean-Pierre Marielle, Jean Piat ou encore Philippe Noiret ou Pierre Arditi, le tout avec une mise en scène élégante mettant en avant les nouvelles possibilités techniques du Théâtre. Pour conclure cette  belle présentation, il ne manquait que le discours de Claudia Stavisky. « Difficile de diriger une institution culturelle dans une ville comme Lyon lorsque l'on est une femme, artiste de surcroît et avec un accent incorrigible ! » C'est pourtant avec pugnacité que l'ancienne élève d'Antoine Vitez tente de donner vie à son utopie d'un théâtre des Célestins ouvert « à tous les Lyonnais ».

 

Pour clore cette soirée haute en couleur, le maire de Lyon - meilleur danseur qu'orateur ce soir-là - a ouvert le bal populaire donné place des Célestins avec la belle Claudia, sur le balcon du théâtre ! Un doux parfum de dolce Vita flottait du côté des Célestins.

 


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