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10 décembre 2001

 

Georges Servadio, parole de pubard !

 

 

 

 

 

 










 

 

De notre correspondante Marine

 

A Lyon, les agences sont nombreuses mais rares sont celles qui se distinguent par leurs budgets conséquents. DDB Nouveau Monde Action fait partie de ces bijoux lyonnais. Rencontre avec Georges Servadio, directeur du développement et de la stratégie de DDB. Aujourd'hui âgé de 38 ans, Georges a su gérer sa carrière de manière à s'éclater dans ce qu'il aime : la pub. Après maintes expériences dans ce milieu, il revient sur son parcours ...

 

Son Bac en poche, Georges intègre l'EFAP. Pendant sa formation, il doit ef-fectuer des stages en entreprise. « J'étais chargé d'installer des bornes de jeux dans les grandes surfaces pour Promotion L&H. J'ai visité toute la France. J'ai appris la grande distribution en porte à porte, ça a été très formateur. Je suis resté 2 ou 3 ans. J'ai  compris que ça allait être une impasse intellectuelle. »

 

Georges décide de se réorienter dans le conseil. Grâce à un partenariat négocié quelques temps auparavant, il se fait embaucher par Prosperyka (Euro RSCG). « J'ai débuté le conseil avec cette boîte en faisant de l'incentive pour la Caisse d'Epargne, mon premier contrat. Je suis monté à Paris. J'ai décroché le poste de Directeur de Clientèle. Je me suis occupé de budgets tels que Heineken, Pelforth. Au bout de quelques années, j'avais atteint le sommet chez Prosperyka. Ils étaient trois directeurs associés, pas de place pour un quatrième, donc j'ai décidé de partir. »

 

Après avoir fait connaissance avec le milieu tabac/ alcool, Georges rejoint le groupe Tequila Paris (rien à voir avec la boisson qui explose les neurones). A l'époque Tequila monte des cellules régionales et Georges se porte volontaire pour l'agence lyonnaise. 

 

La cellule qu'ils lui confient est dans ses cordes puisque les budgets sont  J&B, Rotmans et de plus grandes marques dans l'univers tabac/alcool. Ses autres budgets ont été Bic, Danone, Mc Donalds... J'ai constitué mon portefeuille de marques chez Tequila. Je ne suis resté que 2 ans. Tequila à l'époque, c'était une machine de guerre, elle faisait partie des premières boîtes de communication opérationnelle. C'était le beau joujou de BDDP en opérationnel : 60 personnes et des millions de budget. C'était une agence jeune et talentueuse. Le moule de BDDP à l'époque, c'était jeune scout, discipliné et talentueux. Je suis parti de chez Tequila car il transformait les groupes des régions sous forme de départements. Pour moi, il n'y avait aucun intérêt à continuer, je voulais réaliser les ambitions que je m'étais fixées. »

 

Georges retourne alors chez Euro RSCG. On lui propose d'épauler les filiales d'Europe du Sud (NDLR : Georges est un rital d'origine !). Il rejoint donc A42 à Milan pendant 6 mois en assistance de développement. Puis on lui confie la direction de l'agence du Portugal,  Euro RSCG Promoçaes.

 

Là-bas, c'était l'âge d'or de la pub. « J'y suis resté 2 ans. J'ai appris à monter des campagnes en portugais alors que je ne parlais pas un mot de cette langue quand je suis arrivé ! Mais c'est génial parce qu'on a monté cette structure qui marche encore aujourd'hui. On m'a proposé d'aller ouvrir des agences au Brésil, et en Amérique du Sud. J'ai refusé car je voulais rentrer à Lyon. La fonction de nomade itinérant « haut de gamme » ne me convenait plus tout à fait. »

 

Retour sur la région lyonnaise et embauche quasi immédiate chez Euro T&G (dirigée par Trouxe et Goujon), Cogep... Mais Georges voulait se stabiliser. Alors, monter sa propre agence ou intégrer une agence à un poste non négligeable ? 

 

« Je suis rentré chez DDB où je me suis présenté comme développeur-stratège. J'ai été embauché par Vincent Sorgues et Vincent Rouchouse au moment du rachat de l'agence Nouveau Monde par DDB (Février 1999). Mon rôle était de mettre la structure à la sauce DDB, lui trouver un positionnement, une stratégie commerciale sur le long terme. Aujourd'hui, nous sommes 6 consultants, chacun est spécialisé dans sa discipline. Notre force est de pouvoir traiter avec un ou plusieurs consultants si c'est nécessaire. Cette façon de travailler nous est bénéfique. Nous sommes 20 personnes et nous réalisons de 11 à 12 millions de marge brute. On progresse de 10 à 20% chaque année. »

 

L'organisation de DDB Nouveau Monde Action né-cessite une répar-tition des taches : « Vincent Rouchouse a le titre de Directeur Général et s'occupe de l'organisation, des services géné-raux, des achats, de l'administratif. Vincent Rouchouse est plus chargé lui de la tenue des dossiers, de la gestion de l'agence. Il a un profil très carré mais il est relativement conciliant aussi. Vincent Sorgues est le manager porte-parole de l'agence et gère les ressources humaines. Pour moi, c'est un mec qui sait diriger et qui est ambitieux. Il a une bonne aisance orale et une bonne rhétorique, d'où son coté très relationnel business.. Le binôme des deux Vincent est excellent. On a en quelque sorte un porte-parole et un exécutif ! Quant à moi, le dernier arrivé, je suis Directeur du Développement et des stratégies, et puis j'occupe les fonctions commerciales, positionnement, image, relations avec la presse. Ce qui est bien c'est que nous sommes complémentaires. On est une Dream Team ! »

 

Les annonceurs gérés par DDB sont répartis d'une ma-nière équilibrée : une dizaine de gros annonceurs, une dizaine d'intermé-diaires et une dizaine de petits annonceurs. Par exemple Schneider, Bonduelle (campagne publi-promotionnelle), Electronic Arts (lancement Playstation 2), Aoste, Calor, Tefal, Lafarge...  « En gros, on a 50% de clients en food et 50% en biens et services professionnels. Aujourd'hui, on essaie de fidéliser nos annonceurs et de ne pas faire seulement du One Shot. »

 

Mais n'omettons pas que Georges un noceur invétéré ! On le voit partout, toujours prêt à faire la fête, cigarette au bec et verre à la main ! Lyon et Georges, une véritable histoire d'Amour, appuyée par la vie nocturne qu'offre Lyon à ses night-clubbers. 

 

« Je pense que Lyon s'améliore sous l'impulsion de quelques établis-sements comme le Bus Café qui fait beaucoup de bien à la vie nocturne lyonnaise. C'est devenu le lieu sympa et incon-tournable des rendez-vous des lyonnais. Je crois qu'aujourd'hui, le jeudi soir, c'est une institution de rendez-vous. Lyon, comparé à Paris, subit des effets de mode. Le circuit aujourd'hui à Lyon c'est l'apéro au Bus Café, un dîner au Type 34, une pré-nuit au Millenium et le reste de la nuit au First. Ce qui est dommage, c'est que ce circuit est ancré dans les esprits et on a tendance à dénigrer d'autres établissements et à mettre de coté notre esprit curieux. Mais aujourd'hui, il y a un véritable métissage dans la vie nocturne lyonnaise : des jeunes, des hommes d'affaires ... C'est une ambiance bon enfant et l'ensemble est assez transversal. J'aime Lyon et je ne désire pas en partir de sitôt ! »
 


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A suivre, Révolution de velours dans le secteur des voyages...

 

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