Mines
d'or en presqu'île
Les
prix des fonds de commerce du centre ville s'envolent mais peu importe !
Tout le monde cherche une place au soleil de la presqu'île. Un turnover
estival plus soutenu que de coutume...
 Une
frénésie qui fait le bonheur des agences immobi-lières
spécialisées dans les transac-tions commerciales.
Seule en tête du peloton ces dernières années,
l'agence Concorde (30 ans de présence
sur Lyon) est désormais confrontée aux
vigoureux assauts de
sa nouvelle rivale Thomas Broquet Conseil
dirigée par un jeune golden boy aux dents longues
(voir portrait).
Entre
elles, pas de trêve, même pendant l'été !
Car il y a du pain sur la planche ! Les
changements d'enseignes concernent essentiellement
les boutiques de prêt à porter.
 Avec,
pour commencer, une surprise de taille : la boutique Gilio,
sise sous les arcades de la rue Childebert avec vue sur le bassin de la
place de la République, devrait cesser son activité au début de
l'hiver. Son propriétaire n'aurait pas résisté à l'offre formulée
par Axa qui veut inaugurer
là son nouveau concept de « boutique assurances ».
Deux
départs à la retraite vont permettre à Elena
Miro
et à Tape à l'il
de prendre pied dans la presqu'île. La première
a investi la maison Tocade,
spécialisée dans la vaisselle au 65,rue Edouard
Herriot. Quant à la seconde (filiale du groupe
Auchan),
elle a posé ses valises de fringues bon marché
pour enfants dans l'ancienne boutique Mazel
rue Victor Hugo. Dans la ligne de mire du supermarché :
Orchestra,
Compagnie des Petits...
ça va saigner !
 Les
branchées fidèles à Marion
ont du changer leurs petites habitudes ! Leur boutique préférée
s'est installée rue Gasparin et a laissé son magasin de la rue Victor
Hugo au groupe Eram
« Il faudrait être fou... pour y aller ? » Le
chausseur popu veut tester sa nouvelle enseigne Bocage.
Attention à l'enlisement !
Toujours
rue Victor Hugo, la bijouterie Duvert
ferme ses portes, laissant le soin aux italiens
de Blue Spirit
(300 points de vente dans la péninsule) de reprendre
le flambeau. Rue des Archers, la boutique By
Doz
a été livrée aux démolisseurs. La nature ayant
horreur du vide, le groupe espagnol Pronovias
(robes de mariées haut de gamme) devrait assurer
sa succession. Marithé
et François Girbaud s'installe place Bellecour à côté de Mosquitos
pour tester son dernier concept.
 A deux encablures
de la rue Auguste Comte où Agnès
B
vient de mettre la main sur la galerie Saint
François (ex-repère de Max Chaoul)
pour y présenter sa col-lection masculine.
Le
chausseur JB Martin
a, quant à lui, décidé de s'installer rue Childebert
à proximité du triangle d'or et confié l'agencement
de l'ancienne boutique Mandarine
aux solides vosgiens de Houot.
 Seul
Armand Thierry
semble encore croire aux vertus de la banlieue
et s'installe tambour battant avenue Henri Barbusse
à Villeurbanne - c'est pas les Minguettes non
plus ! - profitant de l'abandon de Singer...
Qui à part nos mères adorées sait encore se
servir d'une machine à coudre ? Certainement
pas les bimbos du Fish ou de la Marquise !
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