Roselyne Erutti est une femme de son temps. Formée à l'école des Beaux-arts de Lyon, où elle rencontra le sculpteur Alain Lovato, alors professeur (dispensant un enseignement différent), Erutti ressent depuis toujours les tensions qui traversent et souvent régissent notre univers dévoyé.
Femme attachée aux valeurs humaines, elle nous dit les vertiges, la fragilité des équilibres constituant notre horloge vitale. Chacune de ses sculptures doit être longuement regardée pour que son sens profond nous pénètre et, nous transforme en complices d'une philosophie lentement éprouvée de la recherche du point précis où les forces s'annulent pour construire une architecture de l'ailleurs, peut-être de l'avenir. Le métal, la pierre et le verre sont ses matériaux choisis. Leon Diaz Ronda riche de ses soixante-dix ans traduit le mouvement contemporain. Cette vitesse qui nous emporte, cet espace toujours trop grand qui sépare et déchire nos frères humains, il les peint. Albane Hoffmann, ancienne élève de l'école des Beaux-arts de Paris, s'efface devant son œuvre. Il ne reste plus pour notre bonheur que des silhouettes, des ombres hoffmanniennes chargées de joies et de rêves. Nous pouvons parler l'un onirisme hoffmannien, fait de souvenirs d'enfance, où tournent encore les manèges forains, avec toujours les chevauchées des frêles écuyères, et la phantasmatique domination de ces cibles féminines découpées ou visées depuis des siècles dans la gloire ou dans les larmes. Les encres et les ors vont bien aux figures ciselées d'Albane Hoffmann.
Jusqu'au 5 mars 2008
49-51 route de la Libération – Sainte-Foy-lès-Lyon
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