Par Alain Vollerin

Myriam Baudin, née à Senlis comme Séraphine, a choisi de partager ses illusions, ses convictions, ses fascinations, ses obsessions, enfin, toutes ses questions avec vous public aimé. Pour cela, elle s'engage totalement dans la composition de toiles d'assez grands formats évocatrices de la Bande Dessinée, du Pop Art, du Nouveau Réalisme.

Voici pour les apparences. Au-delà de la couleur ce qui nous touche, ce sont les messages de Myriam Baudin immergée dans sa passion, dans sa frénésie. Il faut visiter son site internet www.myriambaudin.com , c'est assez chaleureux, et bien entendu, un peu délirant. Mais, en fait pas tant que cela. Ce qui nous plait chez Myriam Baudin, c'est sa simplicité. Elle ne se prend pas le chou. Elle ne joue pas à l'artiste. Elle semble partager avec moi cette constatation élémentaire qui veut qu'il ne soit pas toujours utile de se connaître soi-même. Quelle place pour la femme dans notre société menteuse ? Y a t-il encore une place pour les sentiments, pour les odeurs, pour le goût, dans l'érotisme contemporain ? Dans ses toiles, les femmes ressemblent à des jouets, à des actrices qui jouent à vivre avec les accessoires obligatoires de l'érotomanie forcée, univers dans lequel Brigitte Lahaie intervient en nouveau philosophe omniscient. Ce coup de doigt embrochant un cœur sanguinolent, jamais n'abolira le hasard. Pourra t-il même établir de nouveaux codes de conduite amoureuse ? A notre humble avis, il n'y avait pas assez d'œuvres. C'est dommage. Avec une ironie certaine, Myriam Baudin nous dit, tout en posant un regard attendrissant sur nos malheurs et nos travers : "Après une société de consommation, émerge une société de consolation…"

Jusqu'au 21 février 2009

Galerie Anne-Marie et Roland Pallade

35, rue Burdeau – Lyon 1er