Janine Rimet voit la vie depuis le Ciel

13 décembre, 2010 | LES EXPOS | 0 commentaires

janine-rimet.jpg Par Alain Vollerin

 

Malgré la folie des forains adhérents du Cid-Unati qui avaient décidé de prendre la ville en otage, malgré un match de l’OL plein d’incertitudes puis de regrets, les vrais mordus de peinture spiritualisée sont venus rejoindre Raymond Benamran, Pascal Pétris, Jean-Luc Copéret, Alain Treckart, l’équipe première de LCL pour honorer quarante-sept années de création picturale.

 

En février 1946, quelques mois après la fin de la guerre, Janine Rimet, née à Lyon le 22 juin 1928 s’inscrivit à l’école des Beaux-arts de Lyon. Elle ne trouva pas la formation qu’elle cherchait. Un peu après, elle découvrit l’Université des Heures animée par Mme Grignon-Faintrenie et fréquentée par le peintre Pierre Combet-Descombes et le metteur en scène Suzette Guillaud. Parallèlement, elle peignait sur le motif avec Pierre Delage concepteur d’affiches pour le cinéma, et continuait à suivre les cours du soir de l’école des Beaux-arts. Ses professeurs étaient de jeunes artistes nourris de Modernité, et membres du groupe des Nouveaux : Pierre Pelloux, Henri Vieilly, René Chancrin, mais aussi le sculpteur Francisque Lapandéry. Janine Rimet est née dans une famille très catholique (son père était journaliste au Nouveau Journal) dans le quartier de la Croix-Rousse qui s’installera finalement dans la rue Mercière. Le père Dufournet, curé de la paroisse Saint-Nizier, lui commanda des fresques religieuses. Disciple d’Albert Gleizes, René-Maria Burlet lui sera présenté à cette occasion. Passionnée par le modélisme et le stylisme, Janine Rimet admirait Elsa Schiaparelli. Elève de l’école Bellecour, elle obtint en 1961 un diplôme qui lui donna envie de constituer une affaire personnelle. Elle découvrit les difficultés économiques de la création artistique et entra, certificat de comptabilité en poche, au Crédit Agricole, en 1950. Elle rencontra là son futur mari, René Rimet.

 

Toujours portée vers plus de connaissances, elle suivit les cours de modèle vivant de Mme Semon à l’Enseignement Professionnel du Rhône. En 1972, elle exposa à l’A.L.P.A dans la chapelle du lycée Ampère, et, depuis 1976, au GAB à Villefranche, et enfin en 1981, recrutée par André Souchon, un de ses fondateurs, au Salon Regain, aujourd’hui présidé par Nicolas Kouzoupis. Elle rejoignit René-Maria Burlet, Camille Niogret, Jeannette Ruplinger, Brice Elly, Guy Bonetto, Maurice Stoppani, Georges Gaillard, Odile Rivat-Turrillot, Gérard Elefteriou, Paul-Denis Fayard, etc… Cette année-là, ils rendirent hommage au romancier Lawrence Durell, ami d’Henry Miller et auteur du « Quatuor d’Alexandrie ». En 1963, était survenu un événement qui allait transformer sa vie. Victime d’une hémorragie, elle fut hospitalisée à l’Hôtel-Dieu. Elle vécut alors une expérience bouleversante nommée N.D.E par les spécialistes. Elle fut transportée aux frontières de la mort. Elle vit alors un grand soleil, une lumière contenant l’énergie du monde entier avec ses sept couleurs : violet, rouge, orange, jaune, vert, bleu et indigo qui correspondent aux sept énergies. Une voix s’adressa alors  à elle, et lui dit : " N’aie pas peur, il faut aimer !…".  Profondément troublée par les questionnements de son frère, Jean Tallaron (qui fut un peintre engagé ) parti sur le front de la guerre en Algérie avec des convictions jésuitiques, et revenu avec le désir de servir la cause marxiste, Janine Rimet qui peignait depuis toujours des figures de mode, des paysages, des portraits entreprit alors son œuvre véritable. Mais dans un secret absolu, car elle redoutait les violentes manifestations de désapprobation dont étaient victimes à cette époque les tenants de cet art inspiré.

 

Elle étudia  les théories des couleurs de Goethe (triangle des couleurs), de Matila Ghyka (Pluie d’étoiles), et d’Albert Gleizes (Translation / Rotation). La vague du New Age était encore lointaine. Janine Rimet ressentait alors une incompréhension totale. La première personne avec laquelle elle partagea son ressenti était une religieuse attachée à l’ordre de Saint-Charles. Elle s’immergea dans la lecture des textes de Pierre Teilhard de Chardin qui disait : "Tout ce qui monte converge". Elle découvrit un vocabulaire et s’engagea au sein de l’Association des Amis du Père Pierre Teilhard de Chardin. Désormais, elle put montrer ses compositions aux titres évocateurs et révélateurs de son étude du cosmos et des forces qui le génèrent : Clefs de Lumière, Ondes et Profondeurs, Mort dans le Cosmos, Soleil sur l’Indigo, Vers l’Envers du décor, Etre et Paraître, Espace et Continuité, Equilibre et Complémentarité, etc. Ce message d’amour éternel, celui du Christ, fut celui du Mahatma Ghandi admirateur de Léon Tolstoï, dont on honore cette année le centième anniversaire de la mort, qui lui écrivait ces lignes en réponse à une de ses nombreuses lettres : " Tout homme sent et reconnaît au fond de lui-même (on le voit très bien chez les enfants) que l’amour, c’est-à-dire l’aspiration des âmes à l’union et le comportement qui en résulte, est l’unique et suprême loi de la vie : il le sait tant qu’il n’a pas été fourvoyé par les faux enseignements du monde." Voici une partie du message contenu dans l’œuvre de Janine Rimet. Je souhaitais vous le faire connaître. 

 

Jusqu’au 11 mars 2011

Siège du Crédit Lyonnais – LCL

18, rue de la République – Lyon 2e

Métro et parking Cordeliers

Entrée libre

Mardi au vendredi de 9 h à 17h30

Renseignements 06 32 62 93 21

 

 

 

 

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