« L’Heure d’été »: un film lumineux sur le passage du temps

4 mars, 2008 | CINEMA | 0 commentaires

heure-ete Le dernier long métrage du réalisateur Olivier Assayas brosse le portrait tout en finesse d'une famille contemporaine confrontée à l'épineuse question de la transmission du passé et de son héritage, après la mort de la mère.

 

C'est l'été. Dans la maison de famille à la campagne, Frédéric (Charles Berling), Adrienne (Juliette Binoche) et Jérémie (Jérémie Rénier) fêtent les "75 balais" de leur mère, Hélène Berthier (très touchante Edith Scob), avec leurs compagnes et enfants. Hélène a consacré toute sa vie à préserver et faire connaître l'œuvre de feu son oncle, le peintre Paul Berthier, également grand collectionneur d'art. Sa mort soudaine, quelques mois plus tard, libère un secret et contraint ses enfants à résoudre la question de la succession. Pour l'aîné, Frédéric, enseignant, tout semble aller de soi. La maison de leur mère restera la maison de famille, sanctuaire du passé, continuant à réunir chaque été les générations successives. Mais ni l'indépendante Adrienne, designer réputée aux Etats-Unis, ni l'ambitieux Jérémie, directeur d'une fabrique de chaussures en Chine, ne l'entendent ainsi, emportés qu'ils sont dans le tourbillon de leurs vies. "Frédéric appartient à un temps révolu : désintéressé de la valeur matérielle des choses, il se considère comme un intercesseur, il recueille quelque chose d'intemporel et son devoir est de le transmettre intact à la génération suivante", explique Olivier Assayas qui présentait son film à Lyon. "Sa mère est plus lucide, elle tient à les laisser libres pour résoudre les questions de succession car elle voit que le monde a changé", poursuit-il. Ce film est né d'une proposition du Musée d'Orsay qui, pour son 20ème  anniversaire, avait sollicité des cinéastes pour un court-métrage. Le projet fut abandonné mais "l'idée de raconter comment l'art naissait de la vie et était embaumé au musée" s'est imposée dans l'esprit du réalisateur. Après son thriller "Boarding Gate" (2007), Assayas nous plonge dans la question du changement de génération dans une famille tiraillée par ses contradictions. Un sujet tellement universel que chaque spectateur, à l'instar du réalisateur, se retrouvera dans les personnages. "J'avais envie de quelque chose qui soit lucide sur ce qu'on perd, mais en même temps ouvert sur le renouveau", confie Assayas. La dernière scène du film en témoigne : le printemps revenu, la fille de Frédéric, Sylvie (Alice de Lencquesaing) et sa bande de copains investissent la maison vidée de son passé pour faire la fête. (Avec AFP)

 

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