Photos © Alain Rico

Par Benjamin Solly

Le président du Conseil régional Rhône-Alpes a reçu des mains du ministre de l’Intérieur  Manuel Valls les insignes de Chevalier de la Légion d’honneur dans le Grand salon de la préfecture du Rhône, jeudi 10 octobre 2013.

Un parterre de premier ordre et une émotion palpable. Devant près de 400 invités, Jean-Jack Queyranne a été épinglé par Manuel Valls. Le rouge au front et au veston pour le discret président de Rhône-Alpes, distinguant une vie d’homme consacrée à la République. « Lorsque vous avez assuré l’intérim de Daniel Vaillant au ministère de l’Intérieur, vous n’avez pas voulu occuper son bureau. Vous vous êtes installé dans l’antichambre comme le fit en son temps Gaston Deferre. Ce détail illustre votre sens de l’Etat », glisse dans son discours l’actuel résident de la place Beauvau. L’anecdote illustre également le tempérament de Jean-Jack Queyranne. Loin des flashs et des sunlights, il a tracé sa route dans le sillage de Lionel Jospin en devenant porte-parole du PS en 1985, n’abandonnant jamais son ancrage de terrain et ses mandats locaux. « Parce que ce mot hideux de province n’existe pas », embraye Queyranne, paraphrasant la célèbre formule d’André Malraux.

Le président de Région partage d’autres points communs avec l’auteur de La Condition Humaine.  Des convergences culturelles, évidemment. Devant l’estrade, la présence de la directrice des Biennales Sylvie Burgat (ci-dessus), du peintre Jacques Truphémus, de la directrice de la Maison de la Danse Dominique Hervieu et de l’adjoint à la Culture de la Ville de Lyon Georges Képénékian ne trompe pas.  Sa thèse de doctorat en sciences-politiques, Queyranne l’a réalisée sur « Les Maisons de la Culture. » « La culture ne doit pas être un élément en plus des politiques publiques, elle doit innerver l’ensemble », rappelle Valls, pourtant membre d’un gouvernement qui a baissé de 2% le budget de la culture en 2014. « Il faut d’urgence, M. le Ministre, repenser l’Etat pour affronter les défis de notre temps. Le ‘repenser’, je l’écris à la fois avec un ‘a’ et avec un ‘e’ », rebondit Queyranne, profitant de cette tribune pour  rappeler les valeurs profondes qui ont portées pendant toutes ces années son engagement politique.

A l’heure où le pacte social est menacé par la montée des communautarismes et les enjeux du vivre-ensemble, sur les Roms notamment, Jean-Jack Queyranne a un outil. « Notre identité forte a pour nom République. »  Sur l’estrade, le préfet Jean-François Carenco boit du petit lait. Car Queyranne est pur produit républicain. Ses premiers mots sont d’ailleurs allés pour Paul Herbage, son ancien directeur d’école décédé cette année à l’âge de 101 ans. L’ancien ministre n’a pas manqué de souligner également le rôle joué par Jean-Pierre Lassale, professeur émérite à l’université Lyon III, dans son approche intellectuelle. « Ma liberté d’esprit, c’est ma liberté de jugement. Je refuse le totalitarisme de la pensée. » L’homme confie d’ailleurs être resté « un universitaire dans l’âme », ce qui lui donne parfois l’image d’une personne froide et mécanique. Mais il laissera entrevoir l’homme derrière la médaille. « Je veux, pour terminer, associer mon épouse Elizabeth. De vivre une grande passion, cela vous donne force et sérénité », conclut-il dans un élan du cœur.

Aux premières loges, l’ensemble de la galaxie socialiste n’a rien manqué du protocole. Jacky Darne a précédé les députés du Rhône Thierry Braillard, Jean-Louis Touraine, Pierre-Alain Muet, Hélène Geoffroy ; les élus Richard Brumm, Anne-Sophie Condemine, Dominique Bolliet, Thierry Philip, Hubert-Julien Laferriere ; les conseillères régionales Farida Boudaoud et Sarah Peillon. Le sénateur-maire de Lyon Gérard Collomb, retenu à la Confluence pour l’inauguration du pôle M6 Web, est arrivé après la bataille. Un retard fort à propos au regard de l’aparté de Valls à l’attention de Jean-Jack Queyranne : « je ne m’adresse qu’à vous, vous qui avez montré la voie sur le non cumul des mandats. » A noter également la présence du candidat socialiste à la mairie de Mâcon, le journaliste Jacques Boucaud, de retour pour la photo dans le landerneau lyonnais.

Egalement parmi les convives : les acteurs institutionnels Jean-Paul Mauduy (CRCI), François Turcas (CGPME), Bernard Fontanel (Medef), Philippe Grillot (CCI de Lyon), Gérard Auboeuf (OnlyLyon), Philippe Bernand (Aéroports de Lyon) et Jacques Comby (Lyon III) ; les journalistes Gérard Angel (Les Potins d’Angèle), Geoffrey Mercier (Le Progrès), Maurice Fusier (Radio France) et l’incontournable Laurent Argelier (MFM Radio); les communicants Jacques Marcout (Prisme International), Sophie Turion (Agence Sophie Turion) et Carole Dufour (Idées en tête) ; les gros porteurs lyonnais Patrick Iliou (OL Group), Benoit Licour (Maia), Elie Cunat (Gauduel), Romain Boucaud-Maître (Chocolats Voisin), Jean-Claude Anaf et Jean Martinon (Anaf Auction). L’aréopage n’est pas exhaustif mais illustre bien l’importance de la cérémonie. La présence de Philippe Brunet-Lecomte n’est pas passée inaperçue. Il y a fort à parier que l’ex-Monsieur Lyon Mag devrait faire un retour en force à Lyon dans les prochains mois.

Tout ce petit monde a pris des chemins différents pour terminer la soirée. Et si vous avez tenté d’accéder, sans succès, à la rue Royale jeudi aux alentours de 23h jeudi, voici la raison : Manuel Valls dinait avec Gérard Collomb à « La Mère Brazier », l’antre du chef Mathieu Viannay où le sénateur-maire a son rond de serviette. Une agape fraternelle sans Jean-Jack Queyranne, qui de son côté festoyait avec les membres de son cabinet à la brasserie de l’Est.

La projection diapos, c’est maintenant !

Préfecture du Rhône

Jeudi 10 octobre 2013

1. Jean-Claude Pietrocola (Media Sport Promotion) et son épouse

2. Elie Cunat (BMW Gauduel) et Isabelle Salomon (Région Rhône-Alpes)

3. Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon et Thierry Braillard, député du Rhône

4. Maitre Jean Martinon

5. Maître Jean-Claude Anaf

6. Jean-François Carenco, préfet de Région

7. Arrivée de Manuel Valls, ministre de l’Intérieur

8. Elisabeth et Jean-Jack Queyranne, Manuel Valls et Jean-François Carenco

9. Remise des insignes de chevalier de la Légion d’Honneur

10. JJQ aux anges

11. Les remerciements du nouveau légionnaire

12. Hubert Julien-Laférrière, Jacques Marcout, Jean-Louis Touraine, Jacques Boucaud et Thierry Braillard autour de Manuel Valls

13. Le sénateur Jean Besson et Hélène Geoffroy

14. Jacques Marcout (Prisme Consulting), Jean-Jack Queyranne et Fernand Galula

15. Jacques Boucaud, tête de liste du PS à Macon, Manuel Valls et Jean-Jack Queyranne

16. Manuel Valls et Bernard Fontanel, président du MEDEF Lyon Rhône

17. Jean-Jack Queyranne et Sylvie Burgat, directrice des Biennales

18. Bruno Cabut, président des Boulangers, Marie-Anne Maire (SNCF) et Jean-Jack Queyranne

19. Jean-Jack Queyranne, Manan Atcheksai (SFIP) et Jean-Paul Mauduy, président de la CRCI

20. Françoise Petit (Lyon People), Jean-Jack Queyranne, Antonio Mafra (Les Petites Affiches) et Elisabeth Queyranne

21. Michel Angé (Apicil), Jean-Jack Queyranne et Patrick Iliou (OL)

22. Bernard Soulage, 1er vice-président de la Région Rhône-Alpes, Jean-Jack et Elizabeth Queyranne, Paul-Henri Watine

23. Elizabeth Queyranne et Sophie Moreau, présidente de Courir pour elles

24. Philippe Grillot, président de la CCI de Lyon

25. Jo Reina, François Turcas, président de la CGPME Rhône, Roland Tchenio, PDG de Toupargel, le soyeux André-Claude Canova et sa fille Clotilde

26. Cyril Amprino (CGPME), JeanLouis Joly (MEDEF) et Manan Atcheksai, président de la SFIP

27. Isabelle Gleize (Passage Thiaffait), Alain et Francine Godard

28. Florence Verney-Carron (Communiquez), Geneviève Watine et Pascal Couturier, secrétaire général du corps consulaire

29. Benoit Licour (Maia), Anne-Sophie Condemine, adjpointe au maire de Lyon, et le sénateur Jean Besson

30. Maurice Millefert, proviseur du Lycée Gambetta et Daniel Gouffé, président d’ERAI

31. Hélène Geoffroy, député du Rhône et Jean-Jack Queyranne

32. Jean-Paul Bret, maire de Villeurbanne et Dominique Bolliet