Le décès brutal d’Edmond Gabriel Desprat

4 janvier, 2010 | LE FIL PEOPLE | 2 commentaires

desprat Par Alain Vollerin

 

Edmond Gabriel Desprat est décédé mercredi 30 décembre 2009, à l'âge de 91 ans. Déporté,  il était rentré le 12 Juin 1945 du camp de concentration de Neuengamme, près de Hambourg avant d'occuper une position importante dans la presse régionale.

                            

Il fut chroniqueur judiciaire, d'abord à Lyon Libre, journal issu de la Résistance du 16 janvier 1946 à juin 1950, et ensuite, à partir de 1950 au Progrès de Lyon. Il fut le correspondant lyonnais de Combat. Il fut aussi un critique gastronomique sévère, mais juste, tout d'abord parce qu'il cuisinait, comme un vrai grand dans le respect et l'admiration de Curnonsky. Je n'oublierai jamais la saveur des plats dont il nous régala, lors de notre dernière rencontre. Jamais, je n'ai bu meilleur champagne que celui qu'il nous servi ce jour-là. Et, ensuite parce qu'il était rigoureux et passionné. La pêche était une autre de ses passions. Edmond Gabriel Desprat s'engageait entièrement dans tout ce qu'il entreprenait. Né à Iliat en Bresse, il fut l'ardent défenseur de Paul Blanc, l'oncle de Georges Blanc, animateur du Chapon fin à Thoissey où Albert Camus prit son dernier repas avant de se tuer dans un accident de voiture. Il soutenait la vocation du petit-fils de Paul Blanc, Bruno Maringue, maintenant installé Côté Saône à deux pas. Edmond Gabriel Desprat s'illustra surtout comme chroniqueur de la gazette judiciaire dans les pages du Progrès à l'époque où Marcel Rivière en était le rédacteur en chef. Dans le climat houleux de la Libération, il assista à des scènes incongrues, des revirements stupéfiants, auxquels, il assistait avec indulgence, car Edmond Gabriel Desprat était un véritable gentleman, et un exemple de convivialité. Edmond Gabriel Desprat, commandeur dans l'Ordre National de la Légion d'Honneur, avait témoigné de sa captivité à Neuengamme dans un livre intitulé " Torturé à vie " préfacé par Pierre Truche qui fut procureur général pendant le procès de Klaus Barbie. Nous présentons à sa veuve, Mad Desprat, artiste peintre qui fut élève de Pierre Pelloux, à ses filles, ainsi qu'à ses nombreux amis, nos très sincères condoléances.

 

 

2 Commentaires

  1. Goblet

    J’ai eu la grande chance de connaitre Madame et Monsieur Desprat qui étaient au départ mes client (Darty) avec qui je me suis lié. Je n’ai jamais connu quelqu’un aussi gentil que lui et madame. Je regrette de ne pas l’avoir revu avant son décès. Encore toute mes sincères condoléances. (Je suis triste)

    Réponse
  2. Desprat Sylvie

    Nous vous remercions pour ce bel article en hommage à notre cher papa. Madame Martine Bally (Desprat) et sa soeur jumelle Melle Sylvie Desprat.

    Réponse

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