La justice réexamine les accusations de viol de Laurent de Villiers

22 juin, 2012 | LE FIL PEOPLE | 0 commentaires

La justice a réexaminé jeudi à Lyon les accusations de viol portées par Laurent de Villiers contre son frère aîné Guillaume, qui avait bénéficié fin 2010 d’un non-lieu annulé un an plus tard par la Cour de cassation.

 

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Lyon, saisie de l’affaire par la Cour de cassation, a tenu ses quatre heures d’audience à huis clos, en présence des deux frères, et mis sa décision de renvoyer ou non Guillaume de Villiers devant une Cour d’assises en délibéré au 2 octobre prochain. Le parquet a requis un non-lieu. "On attend le résultat avec confiance", a déclaré Me Dominique Tricaud, avocat de Laurent de Villiers, soulignant que la juridiction avait "consacré beaucoup de temps" aux débats. "Aucun des deux frères ne pourra vivre tant qu’une cour d’assises n’aura pas statué", a-t-il estimé.  Fatigué par son voyage depuis les Etats-Unis, où il vit désormais, son client a expliqué avoir "eu l’impression d’être l’accusé". "C’est épuisant, c’est le monde à l’envers", a expliqué le jeune homme, aujourd’hui âgé de 28 ans. L’avocat de la défense, Me Alexandre Varaud, s’est borné dans une courte allocution à dénoncer "une accusation extrêmement injuste", ce qui "avait déjà été constaté une fois par la cour d’appel de Versailles, dans un arrêt cassé pour une raison de forme". Le dossier, qui implique deux des fils de l’eurodéputé Philippe de Villiers, président du Mouvement pour la France, a connu de multiples rebondissements depuis 2006, date à laquelle Laurent de Villiers a déposé plainte pour "viols" contre Guillaume pour des faits qui se seraient déroulés entre 1994 et 1997.

 

Il était alors âgé de 10 à 13 ans. En juin 2007, il avait retiré sa plainte, avant de réitérer ses accusations en novembre 2008. En mai 2010, un juge d’instruction versaillais avait renvoyé Guillaume de Villiers, 34 ans aujourd’hui, devant les assises pour répondre de ces viols. Mais l’aîné des Villiers ainsi que le parquet de Versailles avaient fait appel et, le 17 décembre 2010, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles avait prononcé un non-lieu faute de "charges suffisantes". "Devant la cour d’appel de Versailles, on était très préoccupé de voir que Philippe de Villiers disait que le procureur général était son ami. Un non-lieu avait d’ailleurs été requis", a lancé jeudi Me Tricaud. Laurent de Villiers s’était pourvu en cassation, dénonçant un "arrêt totalement partial", quand Guillaume s’était dit "soulagé par cette décision claire et définitive", regrettant que son nom eut "été sali par des allégations mensongères et sans fondement". Le 7 décembre 2011, la Cour de cassation avait annulé le non-lieu, estimant que la cour d’appel de Versailles n’avait pas le pouvoir d’écarter certains enregistrements à charge contre Guillaume de Villiers, même s’ils avaient été réalisés par Laurent à l’insu des témoins.

 

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