Présidentielle 2017. Le printemps des œillères

17 avril, 2017 | JUSTIN CALIXTE, POLITIQUE | 0 commentaires

La tribune libre de Justin Calixte

La chute de l’empire romain avait duré quelques siècles. Suffira-t-il de la moitié d’un pour assister à la dégringolade de la république française : un château de cartes qui pourtant ne manquait pas d’atouts ?

Beaucoup d’entre nous, excédés, souvent à juste titre, par les ratages et surtout les enfumages des responsables politiques qui ont dirigé notre pays ces 30 dernières années (à ceux-là se rajoute la jeunesse à la cervelle idéologisée par l’Education Nationale et nos médias inconséquents), beaucoup d’entre nous, disais-je, ont décidé de faire « tapis » comme on dit au poker. Tapis ? Nous risquons de nous y retrouver bientôt. Un KO dont on ne se relèvera pas. Un chaos prolongé et peut-être mortel.

C’est bien beau de tout vouloir faire sauter, mais il faut savoir par quoi on va le remplacer. En Tunisie, en Libye, en Irak, en Syrie… on voulait se débarrasser de régimes en effet insupportables. On s’est précipité dans le chaos sans apparente solution. Toutes proportions gardées, c’est peut-être ce qui nous attend en ce printemps français. Au Portugal, ils avaient fait la révolution des œillets ; en France, nous nous préparons une révolution des œillères !

Tête baissée, aveuglément, nous préparons un deuxième tour Mélenchon – Le Pen.

L’un, passé du couteau entre les dents au steak végétarien, se moquait des Verts avant de s’amouracher de l’écologie, se rêvait leader Maximo d’une gauche explosée et récupérée à peu de frais avant de se découvrir potentiel président de la république; l’autre, fille à papa, héritière d’un parti d’extrême droite également corrompu, devenue par calcul politique la pasionaria des classes laborieuses qui jusque-là trouvaient leur bonheur dans les idées d’un parti communiste aujourd’hui moribond.

Le vainqueur de ce duel impossible nous précipitera dans le mur des réalités qui pourrait devenir un mur des lamentations. Mais il sera trop tard ! Il y a donc deux votes utiles possibles: soit l’on croit que Fillon va gagner malgré les sondages et il faut voter pour lui ; soit l’on pense que Macron est le mieux placé malgré sa récente baisse et il faut voter pour lui. Non pas en fonction de nos votes passés ou de notre famille de pensée mais objectivement, sans passion ni anathème. Il faudra voter en fonction du score de chacun à 48 heures de l’élection et choisir le mieux placé.

On l’aura compris ce texte ne s’adresse pas aux militants purs et durs enkystés dans leurs a priori d’un autre âge et conséquemment, inconscients d’un naufrage annoncé. L’empire romain s’est écroulé sans que les Romains aient imaginé que le pire était devant eux; nous en sommes là. Mais rien ne nous empêche un éclair de lucidité et un brin de mémoire historique

Enfin, moi ce que j’en dis !

<a href="https://www.lyonpeople.com/author/marco" target="_self">Marco Polisson</a>

Marco Polisson

Rédacteur en chef
Co-fondateur du magazine.
En charge de la rédaction et responsable des partenariats.
Délégué à la protection des données RGPD

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