Meeting de Nicolas Sarkozy à Lyon. « Carla, t’es bonne ! »

19 mars, 2012 | DERNIERE MINUTE | 2 commentaires

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Par James de Sans-Trois

 

Quelques heures avant le derby Lyon-St Etienne, l’ambiance était aussi chaude dans le hall 3 d’Eurexpo qu’au stade Geoffroy Guichard. Pas loin de 10 000 tiffosis de Nicolas Sarkozy avaient fait le déplacement pour ce meeting régional.

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Trois heures avant le discours du président-candidat, ils étaient déjà 1 500 à faire le pied de grue sous le soleil devant les portes closes. Ici, c’est fan à 100%. Sans concession… Les conversations roulent sur le meeting de Villepinte, la prestation du "boss" sur Canal + la veille et, bien entendu, sur le candidat du PS, étrillé pour l’hiver ! Un bouquet de fleurs livré par Interflora passe au-dessus des têtes. Pour Carla ? Nouveau sujet de conversation !

  

14h30. Les portes s’ouvrent. Mouvement de foule. Sitôt le portique de sécurité franchi, c’est la course. On se croirait le premier jour des soldes. "A moi la meilleure place !" Anne-Marie Baezner, la présidente du directoire du parc des Expositions de Lyon-Eurexpo, est à la manœuvre, pas moins de 3 badges autour du cou, téléphones en main… "Nous avons installé 5 000 chaises, la capacité du hall étant de 7 000 personnes. Au delà, les participants resteront dans le hall d’accueil, avec des liaisons vidéo." A 15h00, la salle est en grande partie déjà prise d’assaut. Les premiers cars partis de la place Bellecour arrivent.

 

Moment d’excitation à l’extérieur. Un convoi de trois berlines aux vitres fumées, encadrée par des motards en civil, passe sous le pont d’accès au hall 3. Sarko est déjà arrivé ? Le président va-t-il serrer des mains à la Foire de Lyon avant le discours du candidat ? Michel Forissier, le numéro 2 de l’UMP du Rhône, dément avec bonhomie l’arrivée de son champion. "Je serais au courant, c’est moi qui dois le réceptionner (sic) et le conduire à sa loge." Une pièce de quelques mètres carrés approvisionnée par les équipes de Jean-Paul Pignol en jus de fruit, café et chouquettes (les fameuses chouquet’s raillées par François Hollande !).

 

Les premiers journalistes arrivent en salle de presse. Benjamin Solly, de lyonmag.com, tente connecter son mac aux prises Ethernet sans succès. "Je vais tenter de rédiger mon papier en direct." Quelques minutes après, porteur du code d’accès wifi, il réussira à se connecter. Mais il n’y a pas que lui à être à la recherche de l’information…

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15h20. Philippe Cochet, patron de l’UMP locale, sort une feuille de papier de sa poche et la pose sur la moquette de la scène. "On ne sait toujours pas si quelqu’un va parler avant Nicolas, alors j’ai préparé un discours, au cas où…" Après une relecture rapide, il vérifie une dernière fois l’agencement des places VIP. Bruno Le Maire, Jean-François Copé, Michel Mercier, Nora Berra, NKM trustent le premier rang, encadrés des parlementaires du Rhône. Pas de chaise pour Carla. Alors, pour qui étaient les fleurs ? Pour Anne-Marie peut-être ! Au troisième rang, Georges Fenech, au quatrième Raymond Durand qui lui a chippé son poste de député. Ils ne pourront en venir aux mains, les législatives de juin prochain les départageront…

 

Les jeunes populaires, judicieusement répartis dans la salle lancent une série de "Hollande en Corrèze, Sarko à l’Elysée" et "Mais ils sont où les socialistes ?" sur l’air des lampions, bientôt repris à l’unisson, avant une marseillaise hurlée à tue tête par une salle survoltée, dominée par une forêt de drapeaux agités au dessus des têtes. Rien à dire, pour l’image, c’est très pro. Les officiers de sécurité balisent une dernière fois le parcours du candidat lorsqu’il entrera dans la salle. Parcours encadré par de jeunes militants en tee-shirt "Les étudiants avec Sarko". Rien n’est laissé au hasard, l’image toujours. On peut reconnaître des visages de jeunes aux parents habitués des pages de Lyon People, comme le fils de Pierre Jamet ou Erwan, celui d’Erick Roux de Bézieux.

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Sophie, chargée de l’entrée dans le carré VIP, apprend que le candidat passera par "son" accès. Moment de défaillance dans le regard. "J’en jouis déjà", me confie-t-elle. Les militants sont chauds bouillants à l’UMP !

  

15h40. Jean-François Carenco, le préfet de région, vient jeter un coup d’œil à la salle. En jean et polo, il ne semble pas en visite officielle ! Un petit tour et puis repart, Anne-Marie Baezner sur ses pas.

 

15h51. Jean-François Copé prend la parole depuis la salle. Se félicitant de la "mobilisation des élus et des militants pour monter en 5 jours ce meeting." Philippe Cochet, debout derrière lui, n’en perd pas une miette, alors que Nora Berra tente de se faufiler pour être sur l’image. Tentative ratée. Copé évoque son passage sur France 2 jeudi face à François Hollande. "Un moment assez baroque", estime-t-il. "Il était sur la défensive, fragile. Quand on met François Hollande face à ses contradictions, il n’y arrive pas !" Avant d’annoncer 8 000 participants, puis de se reprendre, "Non, 12 000 !" La bataille des chiffres était engagée, reprise sur Twitter par les supporters de Hollande face à ceux de Sarkozy. De quoi s’occuper en attendant le discours…

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16h00. Michel Mercier pourrait prendre la parole. Une information vite démentie par des porteurs de badges "Organisation". On me souffle à l’oreille que personne ici n’a oublié "Raymond Barre sifflé au meeting de Chirac à Lyon en 2002" et qu’il ne faudrait pas que cela se reproduise. Chaude ambiance !

 

Philippe Cochet monte à la tribune. Il a son moment de gloire. Essai d’ailleurs transformé. "Y-a-t-il des sarkozistes dans la salle ?" Clameur… Efficace pour chauffer l’ambiance avant de féliciter Copé pour avoir su "faire sortir le candidat du PS de sa tanière" et de tacler Hollande dont "la suffisance n’a d’égale que son insuffisance." Inutile de vous dire que la salle n’en perdait pas une miette !

 

16h40. Une chaise supplémentaire est apportée au premier rang. Les super VIP (Mercier, NKM, Rosso-Debord toute en orange façon Modem, Perben) reviennent de la loge. Musique d’intro. Clameurs. Drapeaux. Mouvements de foule. Le candidat entre en piste. Pendant qu’Henri Guaino, la plume du président, s’approprie la chaise supplémentaire.

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16h50. Nicolas Sarkozy se livre à une véritable charge au canon contre son adversaire socialiste accusé notamment de "mensonge", de "cynisme" et de "désinvolture à l’égard des Français". "Dans une campagne présidentielle, on ne peut pas mentir. On ne peut pas dissimuler qui l’on est et ce que l’on veut, on ne peut pas sans arrêt fuir", dénonçant tour à tour "l’accord électoral misérable avec les Verts" sur le nucléaire, l’embauche de 60 000 professeurs, dont "on ne sait toujours pas si elle se fera par redéploiement ou non".

 

"On ne respecte pas les Français quand, un jour, on leur dit qu’on veut lutter contre l’immigration clandestine, que le lendemain, on déclare qu’on va régulariser massivement les clandestins, le surlendemain qu’on les régularisera au cas par cas et, le jour suivant, que l’on ne changera pas les règles actuelles" a martelé le président-candidat. Il a aussi pointé du doigt le désaccord de fond sur la baisse des déficits : "s’il n’y a pas de diminution des dépenses, il n’y aura pas de retour de la confiance, et donc pas de retour de la croissance."

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17h00. Le responsable des relations avec la presse demande à Gérard Angel et mon rédac chef, Marco, de quitter le bord de la scène. "C’est réservé aux photographes et aux caméramans." La presse écrite, on s’en fout apparemment. J’échappe à la "purge", j’ai peut-être une tête de sarkozyste !

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Le candidat UMP n’en finit pas de tacler le PS, qualifiant d’"abandon du champ de bataille républicain" leur décision de ne pas prendre part au vote sur la loi interdisant le port de la burqa. Puis il a raillé "la guerre des mots", préférée par Hollande à "la bataille des idées" lorsqu’il propose de retirer le mot "race" de la Constitution et d’y ajouter le mot "laïcité" qui y figure "déjà, dans l’article premier." "Et voilà maintenant que c’est le mot zone qui doit disparaître parce qu’il sonne mal comme si en faisant disparaître le mot on faisait, d’un coup de baguette magique, disparaître les difficultés qui se concentrent dans certains quartiers ! Supprimons donc le mot pauvreté et il n’y aura plus de pauvres ! Supprimons le mot chômage, et il n’y aura plus de chômeurs !", a-t-il lancé avant d’interpeller les ouvrier d’Arcellor : "Ma porte reste ouverte aux ouvriers et aux vrais syndicalistes. Pas aux permanents des syndicats qui ne veulent faire que de la politique." Pas de propositions nouvelles dans le discours, mais une volonté qui semble l’emporter, celle de cogner dur sur son adversaire socialiste afin de réduire le champ de la campagne au duel Sarko-Hollande.

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17h32. Une heure de discours, pile-poil. Il est temps de regagner avec difficulté le parking. La conclusion de ce meeting a été tracée sur un mur par un militant. Une simple feuille collée non loin de la salle de presse : "Love Sarko. PS : Carla t’es bonne!" Chaud chaud à l’UMP, on vous l’avait dit !

 

 

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1. Jérémy et Michel Thien autour de Pierre de Sigoyer, président d’Interbeaujolais

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2. Henry Chabert

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3. Renaud Pfeffer et le député Philippe Meunier

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4. Jean-François Copé et Marie Guyon

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5. Jean-François Copé et le député Philippe Meunier

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7. Tournée auprès des étudiants par Jean-François Copé et Philippe Cochet, président de l’UMP du Rhône

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8. Bruno Le Maire et Jean-François Copé

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9. Jean-François Copé, Bruno Le Maire et le député Patrice Verchère

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10. Elisabeth Lamure, sénatrice du Rhône, et le député Philippe Meunier

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11. Le député Patrice Verchère, la députée européenne Françoise Grossetête, le député Dominique Perben, la sénatrice Elisabeth Lamure, le député Michel Terrot, le député Philippe Meunier, et Michel Forissier, maire de Meyzieu et secrétaire départemental de l’UMP du Rhône

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12. Yves-Marie Ulhrich, maire d’Ecully et Marie Guyon

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13. Le conseiller régional Thierry Kovacs et Laure Dagorne, conseillère municipale de Lyon 7ème

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14. Philippe Cochet, député et Président de l’UMP du Rhône, à la tribune

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16. Dominique Perben et Christine Boutin

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17. Michel Noir

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20. Nora Berra à l’écoute des étudiants

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21. Prise de parole pour Nicolas Sarkozy

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24. Reconduction à la frontière pour Gérard Angel qui avait un peu trop pénétré les terres de la France Forte

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25. Geoffrey Mercier (Le Progrès) en attente de la phrase choc pour le papier du matin

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26. Un public très militant

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27. Sécurité renforcée. Seul élément visible de la panoplie, cette mallette qui offre une protection pare-balles

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28. Parlementaires et membres de gouvernements aux premières loges

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30. Applaudissements nourris

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31. Bernard Accoyer, président de l’Assemblée N ationale

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32. Les auvergnats étaient de sortie

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33. Franck Allisio, président des Jeunes Actifs, et François Massardier, responsable communication des Jeunes Actifs

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34. Plus de 12 000 personnes étaient présentes au meeting

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35. Christophe Wojcik et Philippe Cochet ravis de la réussite de l’évènement

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36. Anne-Claire Pech et Elsa Muchada, élues du 6ème

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37. Maryll Guilloteau, Sophie Cruz, adjointe au maire de Sainte Foy lès lyon, et le député Christophe Guilloteau

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38. Georges Fenech et Pascal Renouard de Vallière

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39. Michel Vienet, secrétaire départemental UMP du Doubs, et Franck Riester

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40. Le député Patrice Verchère et Franck Riester

2 Commentaires

  1. Gérard

    Mon ami Erick, ancien adjoint de la mairie du 6ème, est venu lui aussi militer et soutenir le candidat Sarkozy ou plutôt son épouse pour qui il a un fort penchant. C’est ainsi équipé d’une affichette pliée dans sa poche et de quelques morceaux d’adhésif qu’il s’est rendu au meeting pour afficher son (maladroit) soutien sur un mur à la première dame de france…

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  2. Observateur lyonnais

    Ce que Gérard ne dit pas, c’est qu’Erick était juché sur son dos pour coller l’affichette ! Gérard ayant bougé, l’affichette penchait à droite… Bien entendu, ceci n’est qu’un potin non confirmé !

    Réponse

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