Guerre PS Verts. Une aubaine pour Michel Havard

18 novembre, 2011 | DERNIERE MINUTE | 0 commentaires

 

michel_havard_1.jpg Le ciel semble se dégager pour le député sortant – Photo © Fabrice Schiff

 

Par James de Sans-Trois

"Il faut prendre un peu de hauteur", s’amuse Michel Havard avec, derrière lui une vue imprenable sur Lyon… Il faut dire que "le vaudeville offert par le PS et les Verts" ces derniers jours offre au leader de l’opposition municipale lyonnaise un sujet en or ! Et de dénoncer les "combines et les tripatouillages faits par le PS et les Verts sur le dos des Français".

 

michel_havard_2.jpg Flashback. L’accord national signé mardi soir entre les Verts et les Socialistes acte l’investiture du Vert Philippe Meirieu dans la première circonscription du Rhône. Celle justement détenue par Michel Havard, chef de file de l’opposition au conseil municipal. Le tout contre l’avis de Gérard Collomb qui, furax, a décidé, contre l’avis de son parti, de soutenir la candidature de son adjoint Thierry Braillard en piste depuis déjà plusieurs mois. L’occasion pour Michel Havard (ci-dessus en compagnie de Jean-Pierre Dufour et Joëlle Sangouard) de dénoncer "les combines de Martine (Aubry), François (Hollande) et Cécile (Duflot). Petits arrangements entre amis, "je téchange une tranche de centrale nucléaire et des emplois contre une investiture à la députation". Le tout sur le dos de léconomie locale et de lemploi !" Mais la salve ne s’arrête pas là. Havard s’en prend également à son adversaire des prochaines municipales, Gérard Collomb : "puis il y a le tripatouillage local à la Collomb, où après avoir été l’allié des Verts aux élections municipales, il décide finalement de ne pas les soutenir aux législatives, alors qu’ils défendent tous le même programme électoral ! C’est se moquer des électeurs." Et à la fin de l’envoi, il tâcle : "Décidément, avec Gérard Collomb, j’ai bien une génération d’écart dans la pratique politique."

De quoi renforcer l’agacement très nettement perceptible de Gérard Collomb ces derniers jours. D’autant que cet accord, d’abord programmatique puis électoral, signe le retour de flamme sur l’influence supposée de Gérard Collomb au niveau national. Mis en minorité par le bureau national du PS qui a voté par 33 voix contre 5 (dont celle de Gérard Collomb) cet accord électoral, il s’est vu seulement proposer par François Hollande un "quart de strapontin comme, je cite, "représentant particulier du candidat chargé de la masse des gens" dans son équipe de campagne", s’amuse Michel Havard. On est loin des promesses barcelonaises faites par François Hollande au duo Collomb/Braillard dans la tribune VIP du stade Santiago Barnabeu lors du match de la ligue des champions OL/Madrid, le 18 octobre dernier… Un Collomb qui pourra se consoler en se disant que l’accord fait aussi rentrer le Vert dans le fruit à Paris, avec l’investiture parachutée de Cécile Duflot en lieu et place d’une députée PS sortante, Danièle Hoffman-Rispal. Une union Paris/Lyon (et Delanoë/Collomb) contre les décisions des appareils politique nationaux, voilà une nouveauté que même dans ses rêves les plus fous, aucun lyonnais n’aurait imaginé ! En attendant, Gérard Collomb soutiendra "Thierry Braillard avec l’imprimatur officielle ou non !" Et à Lyon, on sait ce qu’il en est des rebelles…

 

 

 

 

 

 

 

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