Cité de la gastronomie. Gérard Collomb retourne son tablier

8 octobre, 2012 | DERNIERE MINUTE | 0 commentaires

Collomb-crepier.jpg Sur ce dossier, Gégé s’est fait retourner comme une crêpe – Photo © FS

 

 

Par Benjamin Solly

 

Défaitiste quant à l’implantation de la Cité de la gastronomie à Lyon, le sénateur-maire a changé son fusil d’épaule. Et annonce avoir trouvé un investisseur. Il était temps.

 

Rétropédalage ou communication catastrophique ? Gérard Collomb, qui vouait aux gémonies le projet de Cité de la gastronomie à Lyon lors de la séance du conseil municipal de septembre, a fait machine arrière. Dans une interview parue samedi 6 octobre 2012 dans les colonnes du Progrès, l’édile lyonnais assure que  « l’idée d’une cité de la gastronomie à Lyon (…) est une excellente idée. »

 

3 500 m2 à investir, au sens propre comme au figuré, entre les murs de l’Hôtel-Dieu. Montant de la facture : 18 millions d’euros. « J’ai beaucoup discuté ces derniers jours avec le PDG du groupe Eiffage, rapporte Collomb. Dans l’accord trouvé la Ville s’engagera à un niveau modéré et Eiffage à un niveau plus important, soit directement, soit avec les partenaires que le groupe trouvera. » Le premier magistrat indique que l’accord devrait être rendu public « dans les jours qui viennent. »

 

Un retour tambour battant du sénateur-maire de Lyon qui avait prêté le flanc à la critique légitime de son opposition municipale au regard de sa défiance originelle. Pour l’expliquer, Collomb s’en sort par une pirouette. « Je me référerai simplement à une citation du dramaturge allemand Franz Grillparzer : « Penser n’importe comment, die n’importe quoi procure toujours une satisfaction immédiate. A terme, quand les choses se tranchent, il faut supporter l’insupportable. »

 

Quid du boycott de la grande photo de soutien au projet, orchestré par Collomb à l’attention de son exécutif municipal ? «C’est absurde, assure-t-il. Je n’ai même pas eu le temps d’intervenir, car je n’ai pris connaissance de cette initiative que la veille. » De l’aveu même des conseillers municipaux, ce véto est une réalité malgré le démenti du principal intéressé. L’épisode aura également refroidi les Toques Blanches, bien seules dans leur mobilisation.

 

Le conseiller communautaire Marc Augoyard dénonce ce travestissement de la vérité. « La vérité est que Gérard Collomb a vu qu’il était dépassé. Que les Lyonnais, les professionnels et certains élus dont je fais partie voulaient que Lyon gagne et qu’il s’engage de manière volontariste. Qu’il soit sans son rôle de maire et de président du Grand Lyon. L’honnêteté aurait été de dire qu’il s’est trompé. Qu’il a été convaincu tant le projet est excellent et que Lyon mérite naturellement la victoire », tempête l’élu centriste du Grand Lyon.

 

Le projet de Cité de la gastronomie, lancé en 2011 par la mission française du patrimoine et des cultures alimentaires, fait suite à l’inscription du repas gastronomique des Français au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Six villes, dont Lyon, sont candidates à l’implantation du futur établissement. Elles seront auditionnées le 15 octobre prochain.

 

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