Photo © Evelyne Dufond-Cureau

Par Marjorie Auer

Ouvert en 1992, l'établissement de nuit sélect fait sa mue grâce à l'étroite collaboration du fils, Bakary Soumano, et de Franck Deust, ‘‘créateur de lieux'' en vogue à Lyon. Une décoration alliant le design de l'inox et le charme des voûtes en pierre, à l'image de la signature du Black and White: ‘‘Meltingpot clubbing''.

Dès la porte passée, toute l'histoire de l'établissement se décline sous la forme d'une fresque murale made by Franck Deust. Le portrait de Mamadou Soumano, ancien propriétaire des lieux, fait face à la nouvelle charte graphique du Black and White. Un hommage rendu par son fils, 25 ans, qui a repris les affaires en 2001, à sa mort.  ‘‘Je me suis retrouvé propulsé à 18 ans dans le milieu de la nuit avec ma mère'' confie-t-il. Abandonnant ses études de commerce, il ‘‘apprend le métier'' jusqu'en janvier 2008. Tout a changé, grâce à sa rencontre avec l'autodidacte Franck Deust, 44 ans. Le Yes, le Sound Factory, ou encore le Baroc : c'est lui. La culture afro a laissé place à une décoration plus neutre et design, en accord avec la volonté de Bakary : ‘‘Mélanger toutes les communautés''. Au programme : une playlist très variée dans un cadre haut de gamme et intimiste, puisque l'établissement n'excède pas les 100 m2.

Le Black and White se divise en trois parties. Un endroit davantage lounge, avec lumière tamisée et une ambiance sonore modérée. Séparé par des voûtes éclairées : le côté discothèque, alliant la pierre vieillie à l'inox, au verre et au marbre du bar, dont l'éclairage change en fonction de la playlist. Enfin, davantage en retrait, le ‘‘carré d'or'', comprendre V.I.P et uniquement accessible sur réservation. ‘‘Cet espace est dédié aux personnes qui veulent être à l'aise''. Un confort bling-bling, puisque les canapés sont en cuir doré. Enfin, une personne est spécialement dédiée à l'accueil des V.I.P dans le ‘‘carré d'or'', ‘‘rarement plein car très sélect''. Un dimanche par mois, une soirée uniquement sur invitations est organisée, à l'adresse des sportifs de haut niveau, chefs d'entreprises et commerçants lyonnais. Que des beautifuls people donc : une clientèle de 25 à 40 ans, avec une ‘‘véritable mixité raciale'', ce qui était peut-être moins le cas qu'auparavant. Niveau projet, Bakary ne veut pas se projeter trop loin dans le futur : ‘‘Nous voulons d'abord nous inscrire dans la longévité, en développant cette boîte. Après, j'organiserai des grands évènements, peut-être ailleurs, qui sait ?''