Le Saint Cochon. Porc d’attache pour solides appétits

28 novembre, 2011 | BARS & RESTAURANTS | 1 commentaire

 

saint_cochon_1.jpg Photo © Fabrice Schiff

Par Jean-Jacques Billon

                         

La saint Cochon n’est pas inscrite au calendrier. Tant mieux, on peut donc la célébrer chaque jour ! D’ailleurs c’est tous les jours fête chez Michel Charmettan pour les amateurs de cuisine généreuse et d’ambiance chaleureuse. Un vrai "petit groin de paradis"…

 

Après sept ans rue Ney dans le 6ème, le Saint Cochon accueille désormais les fidèles rue Laurencin, en Presqu’ile. Et plutôt deux fois qu’une, entre restaurant et bar à vins. Si la chapelle a changé d’adresse, on y célèbre toujours la même savoureuse liturgie! Dans un cadre de bistrot élégant, où la déco célèbre le mariage de l’art et du cochon, le père Michel défend religieusement une cuisine à l’ancienne sanctifiant la qualité des produits et la générosité des assiettes. Un double credo qui nous vaut des plats chantant la tradition en un cantique rustique. Alléluia pour cet œuf façon meurette tendrement baptisé par immersion dans une sauce onctueusement concentrée. Gloire à cette presa de cochon en strates de champignons et morilles, magnifique morceau (taille XL) d’échine de "pata négra"; justement saisie et tendrement fondante. Fidèle au dogme, la pluma de pata negra poêlée est bien sûr servie rosée, sous peine d’hérésie; quant aux adorateurs du pied de cochon, ils apprécieront la pointure du modèle maison, prétexte à une délicieuse partie d’osselets !

 

Terre promise des appétits solides, le Saint Cochon n’est nullement un purgatoire pour  ceux qui, comme Marco, ont plutôt un estomac d’enfant de chœur. Ainsi la partition interprétée en cuisine par Eric Jouanin, assisté de Jean-Christian Faure, offre-t-elle d’alléchantes variations. Rôtie de palombe au foie gras, ris de veau entier au piment d’Espelette,  nems d’agneau confits  ou encore  goujonnettes de calamars à la crème d’ail  n’ont rien d’une pénitence pour les papilles. Saison oblige, le gibier sera bientôt de la fête avec notamment une version originale de l’oreiller de la belle Aurore; une tourte de gibiers à plume et à poil inscrite au livre saint de la gastronomie  lyonnaise, proposée ici sous forme de petits pâtés individuels, percés d’une cheminée pour y faire couler la sauce au foie gras. A se damner ! Le cochon, comme chacun sait, a la queue en tire-bouchon. Un accessoire dont Michel Charmettan use avec adresse et discernement pour n’ouvrir que des flacons dignes de foi. Ce qui nous vaut de déguster chez lui des vins divins comme les Mâcon Clessé du domaine Michel, les Brouilly de Jean-Louis Dutraive, les Crozes-Hermitage de Gilles Robin, et autres nectars issus de vignes de seigneurs. A boire pieusement à table ou à la "sacristie" mitoyenne où l’on s’attarde volontiers bien après la fin de l’office… Gourmands mes frères, en vérité je vous le dis, voilà une adresse digne de louanges.

 

11,  rue Laurencin – Lyon  2 – 04 78 37 18 47

Plat du jour à 10 € et formules à 15 et 18 € (à midi)

Soir : menu lyonnais à 23 € + carte

Fermé le samedi midi et le dimanche

 

 

 

 

1 Commentaire

  1. lavare

    a quand le dixieme depot de bilan pour le saint cochon st couillon oui §

    Réponse

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